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Le patron de la Fifa adresse une mise en garde aux partisans de la Super Ligue

LE PATRON DE LA FIFA ADRESSE UNE MISE EN GARDE AUX PARTISANS DE LA SUPER LIGUE

par Simon Evans

(Reuters) - Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a prévenu mardi que les douze clubs de football qui ont d'ores et déjà adhéré au projet de "Super Ligue" ne pouvaient être "à moitié dedans, à moitié dehors" et qu'ils devront assumer les conséquences de leur décision.

Le Real Madrid, le FC Barcelone, Manchester United, le Liverpool FC et la Juventus Turin font partie de cette douzaine de clubs qui ont annoncé dans la nuit de dimanche à lundi leur participation à un projet de "Super Ligue" en dehors du cadre régi par l'UEFA.

L'instance dirigeante du football européen s'efforce depuis de faire capoter l'opération qui la priverait de certains des clubs les plus prestigieux d'Europe.

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"Si certains décident de faire cavalier seul, ils devront assumer les conséquences de leur choix, ils en sont responsables. Concrètement, cela signifie que soit vous êtes dedans, soit vous êtes dehors. On ne peut être à moitié dedans, à moitié dehors. Il faut que cela soit tout à fait clair", a déclaré l'Italo-Suisse lors du congrès de l'UEFA réuni à Montreux, en Suisse.

Lui-même ancien secrétaire-général de l'UEFA, institution avec laquelle il entretient désormais des relations compliquées, Gianni Infantino a exprimé son opposition au projet.

"Nous ne pouvons que condamner fermement une Super Ligue qui fonctionnerait en circuit fermé et allant à l'encontre des institutions actuelles", a-t-il dit. "Il n'y a aucun doute à avoir: la Fifa désapprouve. Soutien total à l'UEFA."

"Nous espérons que tout rentrera dans l'ordre, que tout sera réglé, mais toujours dans le respect, toujours dans la solidarité et dans l'intérêt du football national, européen et mondial."

"UN CRACHAT"

Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA, a dénoncé mardi un "crachat au visage" de tous les "amoureux du football" et demandé aux membres de son association d'exclure de toutes ses compétitions les clubs et joueurs qui s'associeraient au projet qu'il condamne.

Invité à s'exprimer, le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a de son côté regretté l'égoïsme et l'approche mercantile qui mettent selon lui en péril la structure même du sport européen.

"L'existence du modèle sportif européen est menacée. Elle est remise en question par une approche dictée par le profit qui met de côté les valeurs sociales du sport et les véritables besoins du monde d'après le coronavirus", a dit le chef de file du CIO.

Invité lundi soir d'une émission de télévision espagnole, le président du Real Madrid, Florentino Perez, a défendu le projet, jugeant que le football devait évoluer et s'adapter à son époque.

"Dès qu'il y a du changement, il y a toujours des gens pour s'y opposer (...) et nous faisons cela pour sauver le football à un moment critique", a déclaré Florentino Perez.

"Les audiences baissent, les droits baissent et il fallait faire quelque chose. Nous sommes tous ruinés. La télévision doit changer pour que nous adaptions", a-t-il ajouté.

"Les jeunes ne s'intéressent plus au football. Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de matches de qualité médiocre et qu'ils ne sont pas intéressés, ils ont d'autres plateformes pour se distraire."

L'UEFA a dénoncé lundi un projet "honteux" et averti que les clubs et les joueurs prenant part au projet de "Super Ligue" européenne risquaient d'être exclus de l'ensemble des compétitions qu'elle organise ainsi que de la Coupe du monde de football.

L'opposition à cette "Super Ligue", à laquelle le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich ne se sont pour l'heure pas associés, dépasse le monde du football puisque le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, ont déjà exprimé leur hostilité à ce projet aux implications financières et diplomatiques.

Mardi, le secrétaire d'État français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a dénoncé sur FranceInfo un projet privilégiant "le fric avant la fête" et déclaré que la France entendait se saisir de l'opportunité offerte par sa future présidence du Conseil européen pour promouvoir une législation européenne pour garantir le financement des "petits clubs".

(version française Nicolas Delame, édité par Jean-Michel Bélot et Myriam Rivet)