En passant par le porno, Des gens bien ordinaires dénonce la violence sexiste de tout une société
Pour sa première série de fiction, Ovidie frappe fort et juste. En racontant l’histoire de Romain, un étudiant en sociologie qui découvre le milieu du porno, la réalisatrice féministe dénonce surtout le sexisme. Des gens bien ordinaires, à voir sur Canal+, est une dystopie politique, fascinante et brillante.
Buck Love. C’est le nom que l’on a imposé à Romain lors de son premier jour de tournage. Buck pour le côté anglophone, Love pour le pseudonyme qui claque, qui vend du rêve. Parce que dans cette industrie, il faut vendre de la chair fraîche. Le porno, c’est la toile de fond qu’a choisi Ovidie pour sa première série de fiction, Des gens bien ordinaires.
Disponible sur Canal+, cette première saison en huit épisodes est tout simplement une réussite sur tous les plans. Ovidie était déjà une excellente analyste féministe dans le domaine du documentaire (Là où les putains n’existent pas sur Arte), du podcast (Vivre sans sexualité sur France Culture) ou des essais aussi politiques qu’intimes (Baiser après #Metoo, éd. Marabout). Mais c’est dans le domaine de la série que son talent s’épanouit le mieux, dans un univers qu’elle connaît bien, puisqu’elle a elle-même travaillé dans l’industrie du porno, des deux côtés de la caméra.
L’importance des détails
Avec Des gens bien ordinaires,
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