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Pas de solution miracle au G20 pour la croissance, ou la Syrie

par Kevin Yao et Michael Martina

HANGZHOU, Chine (Reuters) - Les dirigeants des 20 premières puissances mondiales réunis en sommet pendant deux jours en Chine ont décidé de coordonner leurs politiques et de lutter contre le protectionnisme sur le plan économique, tout en travaillant sur le dossier syrien sur le plan diplomatique.

Mais ils n'ont pas marqué d'avancées concrètes dans les deux cas.

Le thème de la croissance économique semble avoir fait consensus. La reprise est là, constatent les dirigeants du G20 dans leur communiqué final, mais "la croissance reste plus faible qu'il ne le faudrait", ajoutent-ils en s'engageant à "promouvoir une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et solidaire".

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Le président chinois, Xi Jinping, a appelé ses collègues chefs d'Etat et de gouvernement à relancer la croissance par l'innovation et pas seulement en jouant sur la fiscalité et la politique monétaire.

"Nous souhaitons relancer les moteurs de croissance du commerce international et de l'investissement", a-t-il déclaré en clôture du sommet qui s'est tenu à Hangzhou, la capitale de la province du Zhejiang.

"Nous soutiendrons les mécanismes du commerce international et nous nous opposerons au protectionnisme pour enrayer la baisse du commerce mondial", a-t-il ajouté.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a elle aussi prôné une croissance solidaire ("inclusive").

"Il nous faut une croissance plus forte, mais elle doit être plus équilibrée, plus solide et plus globale pour qu'elle profite à tous", a-t-elle déclaré à l'issue du sommet.

Les discussions ont été perturbées par trois nouveaux tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord. Ce n'est pas la première fois que la Corée du Nord tire des missiles à un moment sensible pour attirer l'attention sur son potentiel militaire, mais ceux-ci sont embarrassants pour son allié chinois qui avait mis un point d'honneur à organiser un sommet sans accroc à Hangzhou.

Les Etats-Unis ont qualifié ce tir d'irréfléchi. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, les a jugés "impardonnables".

DIRIGEANTS FRAGILISÉS

L'impuissance a également été de mise dans le dossier syrien. Le président des Etats-Unis et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont eu une discussion en tête à tête mais leurs ministres des Affaires étrangères n'ont pas pu se mettre d'accord sur un accord de cessez-le-feu.

Certains dirigeants politiques sont apparus en difficulté sur le plan interne, ce qui a suscité des questions et pris le pas sur les dossiers internationaux.

C'était a priori le dernier G20 de Barack Obama qui laissera la place début 2017 soit à son ancienne chef de la diplomatie, la démocrate Hillary Clinton, soit au républicain Donald Trump, favorable au protectionnisme.

La Première ministre britannique, Theresa May, dont c'était à l'inverse le premier grand sommet international, a dû répondre aux questions sur le calendrier du Brexit et les futures relations entre le Royaume-uni et l'Union européenne, notamment en matière d'immigration.

Quant à la chancelière allemande Angela Merkel, elle a dû commenter la troisième place à laquelle est arrivé dimanche son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), aux élections régionales de Mecklembourg-Poméranie occidentale derrière le parti anti-immigration Alternative für Deutschland (AfD).

"Je suis très insatisfaite de l'issue des élections", a déclaré la chancelière. "A l'évidence, cela a à voir avec la question des réfugiés. Mais je pense, quoi qu'il en soit, que les décisions prises étaient les bonnes et que nous devons continuer à travailler dessus", a-t-elle ajouté en soulignant qu'il s'agissait de "regagner la confiance".

Quelques progrès ont toutefois été constatés, notamment en matière d'environnement.

La Chine et les Etats-unis ont ratifié l'accord de Paris sur le climat à la veille du sommet du G20, ce qui devrait avoir un effet d'entraînement sur d'autres pays.

Le G20 a par ailleurs appelé à la formation d'un forum mondial pour prendre des mesures destinées à traiter les surcapacités dans le domaine de l'acier, a déclaré la Maison blanche dans un communiqué.

La moitié de la production mondiale d'acier, qui est de 1,6 milliard de tonnes par an, sort des usines chinoises. Le pays a une surcapacité de 300 millions de tonnes qu'il a du mal à résorber. En période de hausse des prix, les entreprises sont incitées à développer leur production pour l'export.

(Avec Sue-Lin Wong, Michael Martina, Roberta Rampton, Ruby Lian, Kevin Yao, Nate Taplin, William James et gen Tham à Hangzhou, Ben Blanchard, Nick Heath, Jason Subler et John Ruwitch à Pékin et Jack Kim et Ju-min Park à Séoul; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Tangi Salaün)