Paris, Strasbourg, Annecy... le grand coup de frein des villes aux locations touristiques
La ville d'Annecy a voté jeudi 23 février au soir la mise en place de quotas de meublés de tourisme. Comme Paris, Bayonne, Strasbourg, Montpellier ou Toulouse, la collectivité est partie en guerre contre ces locations "Airbnb" qui réduisent l'offre locative classique que réclament les habitants.
Annecy le dit haut et clair: elle veut "reprendre le contrôle" face à l'explosion ces dernières années des locations de courte durée sur les plateformes de type Airbnb. Comme elle, de plus en plus de communes cherchent à réguler ce qui ressemble à une alternative à la location classique.
"Le nombre de meublés déclarés sur la commune d'Annecy est aujourd'hui quatre fois plus élevé qu'il y a cinq ans", constate ainsi auprès de l'AFP le maire écologiste d’Annecy, François Astorg. Avec son conseil, il a donc décidé d’appliquer des quotas à partir du 1er juin 2023 dans la commune: le nombre de résidences secondaires en meublés de tourisme sera limité à 2.200 sur l'ensemble de la ville, contre plus de 2.800 actuellement.
Maire d'Annecy depuis juillet 2020, l'élu Divers Ecologiste veut mettre au pas les loueurs de meublés touristiques. Crédit : Horciengo Dragme
Cette activité absorbe aujourd’hui 3% du parc de logements. "On essaye de ramener les logements vers leur fonction première, qui est l'habitation à l'année", assure à l'AFP Sophie Garcia, conseillère municipale déléguée au logement. Comme beaucoup, Annecy cherche à "retrouver un équilibre" entre les visiteurs et les personnes qui vivent et travaillent sur place. En parallèle, la réglementations des changements d'usage de locaux d'habitation en hébergement touristique sera durcie.
Le Syndicat Annecy Meublés, qui représente les intérêts des loueurs, affirme quant à lui que la mesure "ne résout pas le problème de logement et de nuisances" à Annecy et veut engager un référé en justice contre ces délibérations.
Hausse des demandes, baisse de l'offre
La ville d’Annecy est l'une des premières en France à appliquer des quotas pour tenter de réguler le développement des locations de courte durée sur des plateformes de type Airbnb, Booking, Abritel etc. Les communes se trouvent confrontés à deux problèmes ma[...]
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