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Paris et Londres prônent des sanctions contre la Russie

par Robin Emmott

LUXEMBOURG (Reuters) - La France et la Grande-Bretagne tentent de convaincre leurs partenaires européens de condamner les frappes russes en Syrie et de prendre de nouvelles sanctions contre le régime syrien, lors d'un conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg, lundi.

Après un week-end marqué par des réunions diplomatiques sans succès à Lausanne et à Londres, cette réunion pourrait déboucher sur la plus ferme condamnation européenne à ce jour à l'égard de la Russie, montre un projet de déclaration commune consulté par Reuters.

"La pression (sur la Russie) doit être forte", a commenté le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault. "Plus l'Union européenne montre unité et détermination, plus nous pouvons progresser vers ce qui est une obligation morale: arrêter le massacre de la population d'Alep", a-t-il dit devant la presse.

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"Il est vital de maintenir la pression et nous proposons beaucoup de mesures, de nouvelles sanctions contre le régime syrien et ses partisans", a déclaré dimanche le secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, après une réunion à Londres avec son homologue américain John Kerry.

Mais les pays de l'UE sont divisés sur la stratégie à employer à l'égard de la Russie dans le conflit syrien et sur l'opportunité de sanctions à l'égard du principal fournisseur d'énergie du bloc communautaire.

Paris et Londres sont favorables à une interdiction de territoire et à un gel des avoirs à l'encontre de 20 personnalités syriennes soupçonnées de diriger les attaques contre les civils assiégés dans les quartiers est d'Alep. Ces mesures s'ajouteraient aux sanctions existantes et à l'embargo sur le pétrole et les armes décidé par l'UE.

Britanniques et Français ont également évoqué la possibilité de sanctions contre 12 Russes impliqués dans le conflit, qui viendraient s'ajouter à une liste européenne d'environ 200 personnes, dont trois Iraniens, précisent des diplomates.

John Kerry a confirmé dimanche après sa rencontre avec Boris Johnson que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne réfléchissaient à l'instauration de nouvelles sanctions contre la Syrie. [nL8N1CM0RV]

Federica Mogherini, porte-parole de la diplomatie européenne qui préside la réunion à Luxembourg, a estimé qu'il pourrait y avoir une modification des sanctions contre le régime d'Assad "dans le sens d'un renforcement".

L'AUTRICHE ET L'ALLEMAGNE HÉSITANTES

La question des sanctions contre la Russie devrait être évoquée lors du sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles mais les plus proches alliés européens de Moscou -- la Grèce, Chypre ou la Hongrie -- pourraient refuser de s'engager dans cette voie, de crainte d'irriter le Kremlin.

L'Autriche et l'Allemagne se montrent également hésitantes sur ce sujet, ne souhaitant pas dégrader des relations déjà tendues par les sanctions prises après l'annexion de la Crimée en mars 2014.

"L'idée d'avoir des sanctions supplémentaires contre la Russie serait une mauvaise chose", a commenté le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz. "Nous n'avons pas besoin d'une escalade supplémentaire."

Son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier a lui aussi exclu cette possibilité bien que selon le Frankfurter Allgemeine Sonntagzeitung, Angela Merkel souhaitait convaincre ses partenaires européens.

Autre signe de division parmi les Européens, le contenu du communiqué commun qui doit être publié lundi fait l'objet d'intenses négociations, notamment sur l'opportunité de mentionner ou non explicitement la Russie.

"Certains gouvernements sont prudents à l'idée de durcir le ton face à la Russie", rapporte un diplomate européen. "Mais dans le même temps, ils savent que l'UE risque d'être vue comme inactive", poursuit-il.

Selon un projet de communiqué, les ministres devraient condamner "l'escalade catastrophique" de l'offensive menée par le gouvernement syrien à Alep où 275.000 habitants sont retranchés.

Les bombardements aériens contre des hôpitaux et les civils devraient être assimilés "des crimes de guerre" et un appel devrait être lancé pour que la Syrie et ses alliés soient renvoyés devant la Cour pénale internationale (CPI).

Selon des diplomates, l'Union européenne va demender le retour d'un cessez-le-feu doublé d'une mission d'observation, ainsi que des négociations impliquant la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et une livraison de l'aide humanitaire européenne annoncée le 2 octobre.

(Robin Emmott; Julie Carriat et Pierre Sérisier pour le service français)