En Paca, l'inquiétude s'empare d'une droite en perte de vitesse

Valery HACHE / AFP

Après le départ du parti de plusieurs dinosaures, LR a perdu une grande partie de ses mandats locaux comme Christian Estrosi, à la tête de la métropole de Nice ou Martine Vassal, présidente des Bouches-du-Rhône. Renaud Muselier, le patron de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, tente de fédérer ce qu’il en reste, Éric Ciotti désormais préoccupé par la stratégie nationale.

Encore un baron de tombé. Le 11 avril, quand Hubert Falco est entré au tribunal correctionnel de Marseille, il était maire de Toulon et président de la métropole Toulon Provence Méditerranée. Il en est sorti trois jours plus tard déchu de ses mandats, condamné pour recel de détournements de fonds.

S’il n’était plus encarté LR depuis mai 2021 - il a récemment rallié la Macronie -, il restait l’homme fort du Var. Cette chute est un nouveau coup dur pour une droite qui n’en finit plus de perdre du terrain. Avant 2017, elle était unie, rassemblée derrière LR, et dirigeait à la fois la région, ses trois métropoles (Toulon, Nice, Aix-Marseille), ses plus grandes villes et cinq de ses six départements.

Aujourd’hui, c’est la confusion. La région est dirigée par Renaud Muselier, qui a quitté LR fin 2021 pour rejoindre Renaissance, tout en lançant en parallèle son propre parti, "Nos territoires d’abord". Martine Vassal, la présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole d’Aix-Marseille, a quitté LR, tout comme Christian Estrosi, président de la métropole Nice-Côte d’Azur.

Marseille a basculé à gauche aux municipales de 2020. Quant aux députés, c’est l’hécatombe : il y en avait 25 UMP en 2012, 15 LR en 2017, pour finir à 6 en 2022.

Règlement de compte au sein des Républicains

A l’intérieur du parti, les conflits sont légion, les inimitiés tenaces. Au conseil métropolitain, Martine Vassal (DVD) s’oppose régulièrement à Sophie Joissains (UDI), la maire d’Aix-en-Provence, qui l’accuse de réduire les budgets et les compétences des communes au profit de la métropole, "par désir de pouvoir", assure-t-elle.

Fin janvier, une altercation très violente a conduit Sophie Joissains à quitter l’assemblée et à porter plainte devant le préfet pour "atteinte à la vie démocratique". Maryse Joissains (LR), ancienne maire d’Aix et mère de Sophie, assure à ses visiteurs qu’elle écrit un livre pour régler, elle aussi, ses comptes avec Martine Vassal…

Éric Ciotti préoccupé par la [...]

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