Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    37 733,69
    -19,62 (-0,05 %)
     
  • Nasdaq

    15 594,50
    -88,87 (-0,57 %)
     
  • Nikkei 225

    38 079,70
    +117,90 (+0,31 %)
     
  • EUR/USD

    1,0648
    -0,0026 (-0,24 %)
     
  • HANG SENG

    16 385,87
    +134,03 (+0,82 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 277,21
    +1 541,58 (+2,67 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • S&P 500

    5 005,97
    -16,24 (-0,32 %)
     

Pékin cherche de l'aide pour créer une autorité financière

par Michelle Price et Benjamin Kang Lim

HONG KONG/PEKIN (Reuters) - La Chine a demandé l'avis du Royaume-Uni en vue de créer une nouvelle grande instance de régulation financière, à l'heure où le pays cherche à améliorer sa visibilité sur les marchés après la chute des cours de l'année dernière, a-t-on appris de source proche du dossier.

Les discussions entre les responsables chinois d'une part, et le Foreign Office et le Trésor britanniques d'autre part, témoignent de la relation de plus en plus étroite qui lie Londres et Pékin sur les questions financières.

Ce rapprochement intervient malgré la petite phrase de la reine Elizabeth II, qui a été filmée récemment en train de dire que les responsables chinois qui accompagnaient le président Xi Jinping lors d'une visite l'année dernière avaient été "très impolis envers l'ambassadeur".

PUBLICITÉ

Pékin se montre de plus en plus enclin à demander de l'aide à l'extérieur pour améliorer la transparence de son système financier, réduire le risque systémique et empêcher les entreprises de tirer profit des vides juridiques.

De sources chinoises et britanniques au fait des discussions on indique que des délégations chinoises ont été envoyées à Londres au premier trimestre pour étudier le cadre réglementaire en la matière.

Des responsables britanniques ont eux aussi rendu visite à leurs homologues chinois le mois dernier afin de discuter de questions financières et juridiques.

L'été dernier, les faiblesses de la réglementation chinoise sont apparues au grand jour quand les marchés financiers ont perdu près d'un tiers de leur valeur en un mois après avoir progressé de 150% dans l'année précédente.

PLUSIEURS OPTIONS

Le gouvernement et les régulateurs ont mis en oeuvre dans la précipitation une série de mesure pour endiguer le krach, notamment des restrictions sur les ventes à découvert et l'arrêt des introductions en Bourse tandis que les grands fonds d'investissement étaient priés d'acheter plus d'actions.

L'intervention a été abondamment critiquée, notamment pour son non respect des mécanismes de marché.

Reuters avait annoncé en novembre que la Chine envisageait de regrouper les autorités de supervision en une seule instance régulatrice, qui superviserait le secteur bancaire, les fonds de placement, l'assurance et les marchés obligataires. La décision n'a pas encore été arrêtée, dit-on de source proche du dossier.

Tout projet devra inclure plusieurs options, parmi lesquelles le gouvernement chinois choisira, a-t-on ajouté, sans préciser si un projet a déjà été présenté.

Le Royaume-Uni a opéré une refonte de son système de régulation après la crise de 2008, en transférant d'importants pouvoirs à la Banque d'Angleterre, qui a désormais la responsabilité d'éviter de nouveaux risques aux marchés.

Compte tenu des différences de système politique entre les deux pays, la Chine ne pourra pas recréer à l'identique la formule britannique. Il se pourrait même qu'une telle autorité déclenche des rivalités au sein de l'appareil d'Etat.

"Le modèle britannique est une référence, mais nous ne pouvons pas complètement le répliquer", a dit l'une des sources. "Il mérite d'être étudié mais il comporterait des défauts si nous le mettions en place en Chine.", a-t-elle ajouté.

(Julie Carriat pour le service français, édité par Danielle Rouquié)