Pédophilie: quinze ans de prison requis contre l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec
Le médecin, père de trois fils, est mis en examen depuis octobre à Lorient (Morbihan), dans une deuxième procédure, pour viols et agressions sexuelles sur 312 victimes potentielles identifiées à la lumière de ses écrits glaçants, découverts en 2017.
Quinze ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi contre l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, qui comparait à huis clos à Saintes dans le premier volet d'une gigantesque affaire de pédophilie. Selon plusieurs avocats interrogés par l'AFP, l'avocat général Mathieu Auriol a réclamé que cette peine soit assortie de dix ans de suivi socio-judiciaire et d'un certain nombre de mesures : interdiction d’entrer en contact avec des mineurs et d’exercer sa profession, et obligation d’indemniser les victimes. Il en a outre demandé que sa condamnation soit inscrite au fichier Fijais des délinquants sexuels.
Le représentant du ministère public a également demandé de prévoir une mesure de rétention de 5 ans. "Elle prévoit qu’à sa sortie de prison, le condamné aura un réexamen de sa situation sur un plan psychologique, pénal et pénitentiaire, donc éventuellement une expertise pour faire le point sur sa situation et en fonction des résultats de ces examens, il sera éventuellement en centre de rétention", a détaillé Me Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’enfance, l’une des associations parties civiles à l’audience
"C’est un choix de réquisitions qui a le mérite de vouloir rassurer sur les risques de récidive, pour lesquels l'avocat général a particulièrement insisté", a commenté l'avocate. Me Francesca Satta, l'avocate de la famille de la très jeune voisine de l'ex-chirurgien, dont la dénonciation a permis l'ouverture de l'enquête, a jugé ce réquisitoire "équilibré".
L'homme, qui a ce jour-même 70 ans, encourt la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle. La décision de la cour et du jury composé de quatre femmes et deux hommes est attendue dans la soirée, après les plaidoiries de la défense. "Cette peine, il(...)