Les fusillades qui ont tué un enfant de dix ans puis un jeune homme de dix-huit ans cette semaine à Nîmes sont liées au trafic de drogue qui gangrène le quartier où se sont produits les faits. Mais derrière cet enfer, se cache un business faramineux qui ne connaît pas la crise. D’après une note de l’Insee de 2021, le secteur ne génère pas moins de 2,7 milliards d’euros de gains par an en France, ce qui “correspond au total de la consommation de drogue (3,1 milliards d’euros) minoré des importations (0,4 milliard)”. Soit un peu plus de 0,1 point du produit intérieur brut (PIB).
Pour arriver à ce chiffre, l’Insee a estimé le montant de transactions sur les différentes drogues, mais aussi pris en compte “les heures travaillées par les trafiquants” soit “un peu plus de 30 millions d’heures” par an. Un tiers de ce chiffre est généré par le trafic de cannabis, un autre par celui de la cocaïne, viennent ensuite l’héroïne et les produits de synthèse.
On compte environ 4.000 points de deal en France. Pour donner un ordre de grandeur, c’est le double du nombre de restaurants McDonald’s. “L’organisation de la vente a évolué au fur et à mesure que la pression s’est accentuée”, souligne pour Capital Aurélien Bernard, fondateur du média spécialisé Newsweed. “Le trafic s’est adapté pour s’invibiliser : aujourd’hui on livre à domicile, par exemple. Les points de deal se volatisent mais ça ne veut pas dire que le trafic disparaît.”
La France est le premier pays consommateur de cannabis en Europe, (...)
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VIDÉO - Première interpellation dans l'enquête sur le meurtre d'un homme de 18 ans à Nîmes