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Orban mis au ban de l'UE, nouvelle donne pour la relation avec Moscou

ORBAN MIS AU BAN DE L'UE, NOUVELLE DONNE POUR LA RELATION AVEC MOSCOU

par Gabriela Baczynska, Philip Blenkinsop et Sabine Siebold

BRUXELLES (Reuters) - Les Vingt-Sept ont fait bloc contre le Premier ministre hongrois Viktor Orban après l'adoption par Budapest d'un texte jugé contraire aux valeurs de l'Union européenne (UE), à l'occasion du sommet européen qui s'est terminé vendredi à la mi-journée à Bruxelles et a permis de définir une nouvelle stratégie à l'égard de Moscou.

Dans un échange décrit comme particulièrement animé par plusieurs participants, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a ainsi sommé jeudi soir Victor Orban de respecter les droits des LGBTQIA (personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles) ou de quitter l'UE.

"Je lui ai dit 'Arrêtez-ça, vous devez abroger cette loi, et si cela ne vous convient pas - ce qui revient à dire que les valeurs européennes ne sont pas les vôtres - alors vous devez réfléchir à la pertinence de rester dans l'Union européenne", a déclaré Mark Rutte à la presse vendredi.

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De son côté Emmanuel Macron a décrit cette loi - qui interdit la "représentation et la promotion" de l'homosexualité et de la transsexualité auprès des moins de 18 ans, et donc de fait dans l'espace public - comme un "recul terrible".

S'il s'agit pour le président français d'une "question existentielle pour les Européens", d'une "bataille culturelle, civilisationnelle que nous devons mener", il n'est en revanche pas favorable à ce que la Hongrie quitte l'UE.

Alors que la présidente de la Commission européenne (CE) Ursula von der Leyen - qui juge ce texte "honteux" - a chargé l'exécutif européen de réfléchir à des mesures contre la Hongrie Emmanuel Macron a précisé soutenir "pleinement la procédure juridique qui a été enclenchée".

VERS UNE REPRISE SOLIDE APRÈS LA CRISE

Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, ouvertement homosexuel, a quant à lui estimé que la Hongrie devrait aussi être soumise à une nouvelle procédure européenne permettant de restreindre les financements européens pour les pays ne respectant pas l'Etat de droit.

"La plupart du temps, l'argent est bien plus convaincant que la parole", a souligné le dirigeant luxembourgeois.

Selon lui, seules la Pologne et la Slovénie ont soutenu la Hongrie lors de cette discussion.

Au-delà du dossier hongrois, ce sommet a également été l'occasion pour les Vingt-Sept de définir une nouvelle stratégie dans les relations avec la Russie.

"Nous sommes convenus de l'importance de maintenir une approche unifiée (...) mais à avoir également une approche volontariste et planifiée et non pas de céder en quelque sorte à la réaction systématique aux provocations ou agressions", a déclaré Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à l'issue du sommet.

"Je me félicite que nous soyons sortis de la pure logique réactive (qui est) inefficace", a-t-il ajouté, en espérant que les Vingt-Sept parviendront à "consolider cette avancée".

La matinée de vendredi a quant à elle été consacrée aux questions économiques, avec un point sur le plan européen de relance post-pandémie de COVID-19 de 750 milliards d'euros, baptisé "Next Generation EU".

Un sommet de la zone euro a ensuite jugé que les réponses de l'UE et des Etats membres pour soutenir leurs économies pénalisées par la crise sanitaire avaient "préparé le terrain à une reprise solide, inclusive et durable après la crise de la COVID-19".

Dans la déclaration adoptée à l'issue de ce sommet, les dirigeants de la zone euro ont également réaffirmé leur engagement à faire progresser l'union bancaire et l'union des marchés des capitaux.

(Reportage Gabriela Baczynska, avec la contribution de Michel Rose ; version française Myriam Rivet et Bertrand Boucey à Paris, édité par Jean-Michel Bélot)