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Oradour-sur-Glane: Indignation générale après des tags négationnistes

Le centre de la mémoire du village martyr d'Oradour-sur-Glane, où des tags négationnistes ont été inscrits - Thierry ZOCCOLAN © 2019 AFP
Le centre de la mémoire du village martyr d'Oradour-sur-Glane, où des tags négationnistes ont été inscrits - Thierry ZOCCOLAN © 2019 AFP

Des tags négationnistes à l'entrée des ruines du village martyr d'Oradour-sur-Glane ont provoqué ces dernières heures l'indignation jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, Emmanuel Macron promettant que "tout sera fait" pour retrouver leurs auteurs.

Les inscriptions ont été découvertes "vendredi à l'ouverture" sur le centre de la mémoire de ce village où le 10 juin 1944, la division SS Das Reich a tué 642 villageois, a raconté le président du centre, Fabrice Escure. "C'est l'indignation générale", poursuit-il.

Une photo prise par le Populaire du centre montre la façade du centre de la mémoire, avec le mot "martyr" rayé à la peinture blanche, une bâche bleue couvrant le reste de l'inscription. "Qu'on barre le mot martyr, qu'on mette menteur et le nom d'un révisionniste à la place, vous comprenez que nous sommes choqués", a ajouté le maire d'Oradour-sur-Glane, Philippe Lacroix. Le 10 juin 1944, les Allemands avaient rassemblé les hommes dans les granges du village et les avaient fusillés et regroupé femmes et enfants dans l’église avant d'y mettre le feu.

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Une plainte a été déposée samedi matin, a fait savoir Fabrice Escure et une enquête est en cours. Elle pourra s'appuyer sur des caméras de surveillance. "Les gendarmes vont voir s'ils peuvent en tirer quelque chose", a-t-il précisé.

Un "acte inqualifiable"

"Souiller ce lieu de recueillement, c'est aussi salir la mémoire de nos martyrs", regrettait vendredi soir le Premier ministre Jean Castex. De son côté, le chef de l'Etat "condamne avec la plus grande fermeté cet acte inqualifiable. Il apporte tout son soutien au maire et à la commune. Il leur assure que tout sera fait pour que les auteurs de cet acte soient traduits en justice", a communiqué l'Elysée.

Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, ancien député de la deuxième circonscription de Haute-Vienne, devait se rendre sur place en fin d'après-midi.

Une condamnation unanime

Les réactions de la classe politique étaient unanimes ce samedi. Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon se disait "écoeuré par la profanation". "Ni oubli ni pardon", ajoute-t-il sur Twitter.

Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel était "indigné et révulsé". "Le négationnisme est une barbarie autant que l'a été celle du nazisme." Le président socialiste de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, parle d'actes "indignes et lâches" dans un communiqué de presse. "Cela doit nous encourager à entretenir la mémoire de ce lieu et de son histoire avant d'autant plus de force" poursuit-il. A droite, le député LR Eric Ciotti appelle "à ne pas banaliser de tels actes et à renforcer la transmission de cette mémoire", sur Twitter.

"Ce qui est agréable pour nous est de recevoir des messages de soutien de partout, ça montre que le devoir de mémoire est ancré", explique Fabrice Escure. Le centre de la mémoire, qui explique aux visiteurs des ruines du village martyr le contexte du massacre, est resté ouvert. "Il y a du monde aujourd'hui" samedi, a souligné le président du centre. Reste à présent à remettre la façade en état "rapidement, sans abîmer la structure", a-t-il conclu.

Article original publié sur BFMTV.com