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Optimisme en Europe après des résultats encourageants

Les investisseurs se montrent optimistes pour les entreprises européennes cette année, les sociétés devant bénéficier de l'affaiblissement de l'euro et de la baisse des cours des matières premières après des résultats 2014 jugés encourageants malgré une forte distorsion sectorielle. /Photo d'archives/REUTERS/Remote/Amanda Andersen

par Alexandre Boksenbaum-Granier

PARIS (Reuters) - Les investisseurs se montrent optimistes pour les entreprises européennes cette année, les sociétés devant bénéficier de l'affaiblissement de l'euro et de la baisse des cours des matières premières après des résultats 2014 jugés encourageants malgré une forte distorsion sectorielle.

Selon les données compilées par StarMine, une division de Thomson Reuters, près de 60% (56%) des sociétés de l'indice Stoxx 600 ont fait état de bénéfices et d'un chiffre d'affaire supérieurs ou équivalents aux attentes, avec une hausse moyenne de 7,5% de leurs résultats et un recul de 2% de leurs revenus en 2014.

"Ce sont des résultats encourageants. En agrégé, les chiffres sont globalement en ligne avec les attentes sur les publications européennes. Mais cela masque des tendances sectorielles plus spécifiques", observe Joffrey Ouafqa, gérant chez Auris Gestion Privée.

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Au cours du seul quatrième trimestre, le secteur de l'énergie a ainsi accusé une chute de 23,9% de ses résultats en raison de la baisse des cours du pétrole, contre une envolée de 429,3% pour les financières, dopées par des reprises de provisions, montre la dernière étude Thomson Reuters sur les résultats d'entreprises européennes.

"Le secteur pétrolier a été le gros point noir de la saison des publications avec des chiffres encore plus mauvais qu'attendu et des perspectives qui ont été revues en forte baisse", souligne Joffrey Ouafqa.

EMBELLIE DU PAYSAGE MACROÉCONOMIQUE EN EUROPE

Hors secteur de l'énergie et valeurs financières, la croissance des résultats a été soutenue par les valeurs cycliques, qui ont profité de la chute des cours du pétrole en deuxième partie d'année (-49% pour le baril de Brent au second semestre) et de la baisse de l'euro face au dollar, la monnaie unique passant de près de 1,38 à 1,21 dollar entre fin 2013 et fin 2014.

Pour Benoît Peloille, stratégiste chez Natixis, les sociétés commencent à bénéficier de l'embellie du paysage macroéconomique en Europe et la croissance de leurs résultats n'est plus seulement alimentée par des réductions de coûts.

Selon les analystes, les statistiques macroéconomiques publiées depuis le début de l'année en Europe et le programme d'assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne constituent autant de facteurs favorables à une croissance des résultats des entreprises cette année.

Reuters a analysé le mois dernier les commentaires de plus d'une cinquantaine de multinationales qui vendent leurs produits en Europe et qui ont pour la plupart fait état de résultats en hausse au quatrième trimestre 2014.

Parmi elles, 71% ont fait état d'une accélération ou d'un retournement à la hausse de leur croissance sur le Vieux Continent l'an dernier. Seules 16% ont fait état d'une détérioration ou ont dit attendre un repli de leurs activités européennes en 2015, et 13% s'attendent à une stagnation.

LEVIER OPÉRATIONNEL

"Plusieurs facteurs nous conduisent à être optimistes pour les trimestres à venir. Lorsque l'on regarde l'euro, sa faiblesse n'est pas encore intégrée dans les comptes des sociétés", considère Michel Menigoz, gérant chez Amaïka AM.

"On n'a pas vu de révisions à la hausse des bénéfices depuis trois ans alors que dans le même temps le marché a monté. La baisse du pétrole et le niveau de l'euro vont permettre d'avoir de véritables révisions à la hausse des prévisions de bénéfices, ce qui sera le principal moteur du marché en Europe même s'il va falloir également faire attention aux valorisations."

Autre facteur d'optimisme pour les investisseurs, les restructurations lancées par les entreprises européennes qui commencent à porter leurs fruits, à l'image d'Alcatel-Lucent qui a lancé un vaste plan de transformation.

"Les entreprises se sont fortement restructurées, ce qui favorise l'effet de levier opérationnel. Il suffit désormais d'une légère augmentation du chiffre d'affaires pour que les résultats progressent fortement", remarque Joffrey Ouafqa.

Les analystes insistent toutefois sur les effets dans les comptes des entreprises de la faiblesse de l'euro dans les trimestres à venir.

Cette faiblesse de la monnaie unique face au dollar va permettre de redonner de la compétitivité aux entreprises européennes, et son effet commence seulement à se matérialiser. Il devrait se poursuivre à mesure qu'arrivent à échéance les contrats permettant aux sociétés de se couvrir contre le risque de change.

(Avec Blaise Robinson, édité par Dominique Rodriguez)