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Optimisme des patrons du S&P avec l'arrivée au pouvoir de Trump

par Noel Randewich

SAN FRANCISCO (Reuters) - L'administration Trump vient à peine de s'installer qu'un petit groupe de patrons du S&P-500 a déjà exprimé son optimisme sur l'impact de ses promesses de baisses d'impôts, de dépenses d'infrastructures et de dérégulation sur les résultats.

Avant l'investiture de Donald Trump, les dirigeants de Morgan Stanley, Delta Air Lines et d'autres grandes sociétés américaines ont affirmé que son arrivée à la Maison blanche avait déjà amélioré les perspectives économiques.

"Il y a certainement plus de raisons d'être optimiste en ce début 2017 qu'il n'y en avait début 2016", a déclaré mardi James Gorman, directeur général de Morgan Stanley, lors de l'annonce d'un bénéfice du quatrième trimestre multiplié par deux, mettant en avant l'amélioration de la confiance des ménages depuis la victoire de Trump et ses promesses de baisses d'impôts.

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La saison des résultats qui commence tout juste tend à confirmer les espoirs placés dans le nouveau président par les dirigeants des grands groupes cotés à Wall Street, dont les résultats sont déjà prévus en redressement par rapport à 2015.

Selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, les résultats des composantes du S&P-500 sont attendus en moyenne en progression de 6,3% pour le quatrième trimestre à fin décembre 2016 et de 13,6% sur le premier trimestre à fin mars.

Depuis l'élection du 8 novembre, l'indice S&P a gagné 6% pour atteindre des niveaux record, en partie grâce aux attentes vis-à-vis de la politique de relance de Trump. Les banques ont mené la hausse, portées par les anticipations d'allègement de la réglementation du secteur, après un durcissement depuis la crise financière de 2008 souvent jugé excessif par les investisseurs.

Tous les hommes d'affaires ne sont pas emballés et certains chefs d'entreprises et lobbyistes à Washington, qui ont fait preuve d'enthousiasme dans un premier temps, se montrent plus hésitants et moins confiants face aux messages parfois contradictoires sur la santé, la fiscalité et le commerce.

AVENIR PLUS PROMETTEUR

Quoiqu'il en soit, même si les positions de Trump sur l'immigration et d'autres questions heurtent de nombreux citoyens américains, la plupart des petites entreprises et les consommateurs jugent l'avenir plus prometteur avec son arrivée au pouvoir.

En décembre, l'indice de confiance des petites entreprises publié par la fédération nationale des sociétés indépendantes a atteint un pic de 12 ans tandis que la confiance des consommateurs a touché son plus haut niveau depuis août 2001, juste avant les attentats du 11 septembre.

A la suite des fortes hausses de cours en novembre et décembre, de nombreux intervenants à Wall Street se montrent plus prudent dans la crainte que Donald Trump ne mette pas en application toutes ses promesses de campagne. Un Congrès américain dominé par les Républicains pourrait en effet faire barrage aux projets de dépenses massives d'infrastructures et de baisses d'impôts qui alourdiraient le déficit du budget fédéral.

D'autres craignent que Trump mette à exécution ses menaces de remise en cause des traités commerciaux et de répression des immigrés mexicains sans papiers, une main d'oeuvre bon marché pour l'agriculture, la restauration et d'autres secteurs.

"Les intervenants ont tendance à sous-estimer la volonté réelle de réforme de Trump en matière de commerce et d'immigration", avertit Jon Adams, responsable de la stratégie chez BMO Global Asset Management. "Les investisseurs espèrent qu'il adoptera une approche plus pragmatique sur ces questions."

Au cours des deux derniers mois, Trump a ouvertement menacé plusieurs multinationales, dont Ford Motor, General Motors, Boeing et Lockheed Martin, ce qui a pu décourager leurs patrons d'affirmer publiquement leurs désaccords avec les politiques préconisées par le président.

"On ne veut pas marcher sur une mine. La meilleure voie est donc d'afficher un optimisme relatif, positif mais sans trop s'engager, afin de ne pas se trouver pris au piège dans un sens ou dans l'autre", dit Robert Pavlik, responsable de la stratégie de marché chez Boston Private Wealth à New York.

Par ailleurs, l'habitude de Trump de s'exprimer sur Twitter pour louer ou critiquer telle ou telle société a tendance à faire bouger les titres, ce qu'apprécient les brokers en ligne.

"A chaque fois, c'est un nouvel évènement de marché et potentiellement une opportunité de trading pour nos clients. Comme tout le monde, nous suivons cela avec intérêt", a déclaré Jeff Goeser, directeur financier de TD Ameritrade la semaine dernière lors de la publication de ses résultats trimestriels.

(Caroline Valetkevitch à New York, Juliette Rouillon pour le service français)