La Nupes explose au lendemain des législatives
Jean-Luc Mélenchon n'est pas parvenu à regrouper la gauche sous une seule bannière à l'Assemblée Nationale. EELV et les partis socialiste et communiste ont refusé son appel à former un groupe unique.
Le Parti socialiste, EELV et le PCF ont déclaré lundi à l'AFP refuser la proposition de Jean-Luc Mélenchon de former un groupe Nupes unique à l'Assemblée nationale, rappelant que l'accord de coalition signé début mai prévoyait des groupes distincts. "Il n'a jamais été question d'un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée nationale", a déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du PS, qui a négocié l'accord avec LFI. "Le contrat de coalition était très clair, il prévoyait que chaque parti ait son groupe et qu'ensuite il y ait un intergroupe", a-t-il rappelé.
"Pas question de se fondre dans un groupe unique", a pour sa part réagi le porte-parole d'EELV Alain Coulombel. "On a un contrat avec la Nupes et je pense que c'est pareil pour PCF et PS: il était convenu que chacun ait son propre groupe. Cette proposition est inappropriée par rapport à l'engagement mutuel. On est mis devant le fait accompli. Avoir un groupe propre est un des éléments de l'accord, nous avons toujours été clairs à ce sujet", a précisé à l'AFP Igor Zamichiei, numéro 2 du PCF, parti d'accord en revanche avec le principe d'un intergroupe.
Mélenchon veut un groupe unique pour rester la première force d'opposition
Jean-Luc Mélenchon a proposé lundi que la Nouvelle union populaire écologique et sociale se constitue "comme un seul groupe" à l'Assemblée nationale, inquiet que l'obtention de 89 députés par le RN remette en cause son "statut" de première opposition à Emmanuel Macron. "Dès lors qu'il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible, l'opposition s'appellerait Nupes", a-t-il expliqué devant le siège de La France insoumise à Paris, affirmant qu'il s'agissait d'une "proposition, pas d'une injonction : "Naturellement, je m'en remettrai à ce que décideront les groupes".
Valérie Rabault, cheffe de file des socialistes à l'Assemblée nationale lors de la précédente législature, s'est également opposée à la proposition, tout comme à la proposition d'Eric Coquerel (LFI) d'une motion d[...]