Nucléaire : la responsabilité des Verts
EDITO. Alors que la Commission d'enquête parlementaire sur l'indépendance énergétique a entendu le PDG d'EDF et Nicolas Hulot, aucun député n'a posé de questions sur la responsabilité des partis écologistes sur a débâcle du nucléaire.
La France, championne du monde de l’électricité décarbonée, avec 91 % de sa production venant du nucléaire et des renouvelables ! Ce constat de Luc Rémont, PDG d’EDF, lors de son audition devant la Commission de l’Assemblée nationale sur la "Souveraineté et l'indépendance énergétique de la France", le 28 février, avait des aspects surréalistes après l’annus horribilis que l’électricien vient de solder. Et le nouveau PDG d’enfoncer le clou : "Oui, EDF a construit dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix un parc nucléaire compétitif, qui a fourni aux particuliers et aux entreprises françaises de l’électricité à prix bas." Et qui compte bien continuer à le faire puisqu’"il faut amener ce parc nucléaire à fonctionner en toute sécurité au-delà des 60 ans." Il était temps de le rappeler dans la "conscience collective", comme l’a martelé le nouveau PDG.
Car les écolos ont failli réussir ! Par leur influence dans le débat politique français depuis un quart de siècle, par leur présence dans certaines équipes gouvernementales, par leur intransigeance sur la question nucléaire, ils ont constamment menacé cet indéniable atout de la France, elle qui avait parié comme aucun autre pays au monde sur cette énergie bon marché et décarbonée. Qui se souvient qu’en 1995, alors que l’on mettait en chantier les derniers réacteurs d’une folle équipée commencée vingt ans plus tôt, un ministre de l’Economie - il s’agissait d’Edmond Alphandéry – imposait à EDF de diminuer ses tarifs chaque année pour en faire un facteur de compétitivité du pays !
Et puis les écologistes sont arrivés, déconstruisant ce consensus autour de l’électricité la moins chère d’Europe. Cela a commencé avec le "Pacte vert", quand Lionel Jospin, Premier ministre, s’est laissé forcer la main pour arrêter Superphénix. Puis avec Martine Aubry, première secrétaire du PS, qui a introduit "le vert" dans le fruit, en négociant avec Cécile Duflot (EELV) un accord pour fermer 24 réacteurs. Accord dont François Hollande, d[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Nucléaire : la France veut relancer le secteur avec dix autres Etats européens
Union européenne: La France veut former une "alliance du nucléaire"
Facebook, Twitter, Instagram: les réseaux sociaux en quête d'identité
Atos se redresse timidement avant la scission en Evidian et TFCo
Dorcel: un plaidoyer pour la protection des mineurs qui sonne faux