Nouvelles révélations de Mediapart: la valeur du titre Orpea chute
Le titre Orpea dévisse à la Bourse de Paris, suite aux révélations de Mediapart. Le groupe de maisons de retraite est menacé d'un "scandale financier".
Le titre Orpea dévissait de 13% mercredi après-midi à la Bourse de Paris, plombé par des révélations de Mediapart selon lesquelles le groupe privé de maisons de retraite est menacé d'un "scandale financier" à cause d'une société luxembourgeoise qui investissait dans ses résidences et qui aurait procédé à des "opérations douteuses". A 15H25, dans un marché en recul de 0,81%, l'action plongeait de 13,05% à 29,26 euros.
"Opérations douteuses" d'une holding luxembourgeoise
Selon Mediapart et le collectif de journalistes Investigate Europe, la holding luxembourgeoise Lipany, créée en 2007, a "accumulé 92 millions d'actifs", "principalement des parts dans de nombreux Ehpad et cliniques gérés par Orpea" dans plusieurs pays d'Europe, dont la France, et "mené des opérations financières douteuses". Lipany appartient, selon Mediapart, à Roberto Tribuno, un comptable et conseiller fiscal qui a été le patron d'Orpea en Italie. Cette holding "ne fait presque aucun bénéfice et n'a jamais distribué de dividendes", ses activités sont "entièrement financées par la dette", de manière "pour le moins opaque", affirme le média d'investigation.
Orpea met en cause "des comportements individuels"
Dans un bref communiqué transmis à l'AFP, la direction d'Orpea a indiqué ne pas pouvoir faire de commentaire, "la justice étant saisie": l'entreprise rappelle qu'elle a récemment déposé plainte contre X pour abus de biens sociaux, auprès du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). Soucieuse de "faire toute la lumière sur les accusations portées contre le groupe" depuis la parution du livre-enquête "Les Fossoyeurs" de Victor Castanet, la direction dit avoir "décelé des faits potentiellement délictueux, qui mettent en cause des comportements individuels".
Orpea souligne également avoir pris "de premières mesures disciplinaires, plusieurs personnes ayant déjà quitté l'entreprise". Le groupe évoque nommément le cas de l'ancien directeur financier Sébastien Mesnard, qui selon Mediapart était en "étroite co[...]
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