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Nouvelle pause sur les actions, le dollar stable avant Yellen

PARIS (Reuters) - Tandis que le dollar marque le pas, les principales Bourses européennes évoluent en baisse vendredi dans la matinée, pénalisées par des prises de profit sur les valeurs liées aux matières premières et par le repli de certaines valeurs comme WPP, la prudence étant par ailleurs de mise avant l'intervention dans la soirée de la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de -0,16% à 4 955,86 points vers 09h25 GMT. À Francfort, le Dax perd -0,44% et à Londres, le FTSE cède -0,35%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne -0,21%, le FTSEurofirst 300 -0,35% et le Stoxx 600 -0,34%.

Le compartiment des ressources de base accuse un des plus forts replis sectoriels en Europe, après avoir profité cette semaine des attentes sur le vaste projet d'infrastructures confirmé par Donald Trump devant le Congrès et de solides indicateurs pour l'activité manufacturière en Chine.

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Aux valeurs, WPP chute de 6,07%, lanterne rouge du FTSEurofirst 300, alors que le groupe publicitaire a prévenu que l'année 2017 serait plus difficile. Dans le sillage de WPP, l'indice Stoxx 600 des médias perd 1,11%.

A Paris, Engie gagne encore 1,59%, après avoir bondi de 8,24% la veille à l'issue de la publication des résultats annuels du groupe d'énergie, et porte l'ensemble du secteur en Bourse (+0,16%).

Iliad (+1,18%) profite d'un relèvement du conseil d'Exane BNP Paribas de "neutre" à "surperformer".

A l'exception d'UBS, les valeurs bancaires résistent (-0,07%), BNP Paribas signant l'une des plus fortes hausses de l'EuroStoxx 50 avec un gain de 0,61%.

Les investisseurs ont peu réagi à la publication des indicateurs d'activité PMI pour le secteur des services dans la zone euro, qui ont confirmé la reprise économique observée dans la région. Le même indicateur ISM des services pour Etats-Unis est attendu à 15h GMT.

L'intervention de la présidente de la Fed, Janet Yellen, ce vendredi à 18h00 GMT devant l'Executives Club de Chicago, sera également suivie avec attention. Les investisseurs espérent en tirer de nouvelles indications sur une hausse possible des taux de la Fed dès le 15 mars. Les déclarations plus tôt cette semaine de plusieurs responsables de la banque centrale, dont l'influent William Dudley, ont alimenté les anticipations sur un très prochain resserrement monétaire, ce qui a nettement favorisé les marchés d'actions et le dollar.

Le billet vert a ainsi grimpé jeudi jusqu'à un plus haut depuis le 11 janvier face à un panier de devises de référence. En cette fin de semaine, la devise américaine marque le pas, l'indice s'établissant à 102,05.

De son côté, l'euro progresse légèrement, à 1,0515 euro après être retombé jeudi sous la barre de 1,05 dollar.

Le renchérissement du billet vert pèse aussi sur les cours des matières premières. L'once d'or, en baisse à 1.227 dollars l'once, est sur le point de signer sa plus forte baisse hebdomadaire depuis novembre.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut reprennent quelques couleurs après avoir souffert cette semaine du dollar fort, du niveau élevé des stocks aux Etats-Unis et de l'annonce d'une stabilité de la production pétrolière russe en février. Le baril de Brent s'échange à plus de 55 dollars et le baril de brut léger américain contre moins de 53 dollars.

Sur les marchés obligataires, le rendement des obligations allemandes à 10 ans sont en passe de signer leur plus forte hausse depuis novembre, portées par les anticipations de hausse des taux en mars aux Etats-Unis, la poussée de l'inflation en zone euro et l'apaisement des craintes sur l'élection présidentielle en France.

(Blandine Hénault, édité par Juliette Rouillon)