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De nombreux cadres de VW auraient été au courant de la tricherie

FRANCFORT (Reuters) - L'existence d'un logiciel destiné à fausser les résultats des tests anti-pollution des moteurs diesel de Volkswagen était un secret de polichinelle au sein du département en charge du respect des normes environnementales, rapporte vendredi le quotidien Süddeutsche Zeitung, qui cite des résultats d'une enquête interne lancée par le constructeur.

De nombreux cadres et salariés travaillant dans le département du développement des moteurs du groupe automobile allemand connaissaient l'existence de "dispositifs de trucage" ou étaient directement impliqués dans leur conception, précise l'article du journal, qui a travaillé sur ce dossier avec les chaînes publiques NDR et WDR.

La culture du secret prévalait au sein de ce département, au sein duquel l'installation du logiciel de trucage des tests était ouvertement débattue dès 2006, précise le quotidien.

Il ajoute qu'un lanceur d'alerte, lui-même impliqué dans le trucage des tests d'émissions et qui a fourni des éléments de preuve aux enquêteurs, a averti un cadre dirigeant extérieur au département concerné mais que ce dernier n'a pas réagi.

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Un porte-parole de Volkswagen s'est refusé à tout commentaire sur ce qu'il a qualifié de "spéculations", précisant que l'enquête interne, confiée au cabinet juridique américain Jones Day, se poursuivait.

Contacté par Reuters vendredi soir, le bureau de Jones Day à Munich a répondu que ses responsables de la communication étaient partis.

Depuis le début du scandale des émissions en septembre, Volkswagen a expliqué qu'à sa connaissance, seul un petit cercle de personnes connaissaient l'existence du logiciel de trucage.

Le groupe allemand dit ne pas avoir établi l'implication de hauts dirigeants ou de membres de son conseil de surveillance dans l'affaire, qui a conduit au remplacement de son président du directoire et devrait lui coûter des milliards d'euros en rappels, modifications techniques et procédures judiciaires.

Le Süddeutsche Zeitung précise que le lanceur d'alerte fait l'objet d'investigations du parquet de Brunswick. Celui-ci n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire vendredi soir.

Volkswagen a promis l'an dernier de ne pas licencier les salariés qui auraient révélé avant le 30 novembre des informations permettant de faire la lumière sur l'affaire.

Le groupe doit présenter les premières conclusions des enquêtes internes en cours lors de son assemblée générale annuelle en avril.

(Georgina Prodhan, Jan Schwartz et Edward Taylor; Marc Angrand pour le service français)