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Noël menacé par la 5e vague de Covid? Cela dépend de nous, alertent les chercheurs

Father and son choosing Christmas tree at the shop in  face masks (Photo: yulkapopkova via Getty Images)
Father and son choosing Christmas tree at the shop in face masks (Photo: yulkapopkova via Getty Images)

SCIENCE - Le réveil sonne, la radio s’allume et dans les matinales, une seule question: le Covid-19 menace-t-il les fêtes de Noël? Nous ne sommes pas en 2020, mais bien début décembre 2021. Avec la cinquième vague de coronavirus provoquée par le variant Delta, les mêmes questions se répètent encore et encore.

La situation est heureusement bien différente grâce aux vaccins contre le Covid-19. Confinements et couvre-feux ne sont plus à l’ordre du jour des mesures pour le moment, mais restent brandis tels des épées de Damoclès, si la situation ne s’améliore pas.

Pour l’instant, si les chiffres des contaminations augmentent fortement, la hausse dans les hôpitaux est plus légère. Le risque, c’est de voir un pic d’hospitalisations similaire à celui de la deuxième vague en début d’année 2022 si la situation ne s’améliore pas.

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“Par définition, rien ne peut être exclu. Mais Aujourd’hui, aucune raison de penser que les Français ne pourraient pas passer Noël en famille”, a assuré ce jeudi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. “Parce que la campagne de vaccination et de rappel s’accélère, on peut passer les fêtes”.

Si l’on écoute sur RMC Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, “Noël n’est pas en danger si nous faisons tous attention, collectivement et individuellement”. Pour l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre de la même instance interrogé sur France Inter, “il va falloir tous faire un effort” pendant les fêtes de fin d’année. La veille, c’est Vincent Enouf, de l’Institut Pasteur, qui estimait sur BFMTV que “c’est maintenant qu’il faut agir, tout de suite, de telle manière à avoir un Noël à peu près normal”.

Réduire ses contacts à risque, la clé du succès

Tous le rappellent et c’est une base de l’épidémiologie: le meilleur moyen d’endiguer la propagation d’un virus respiratoire, c’est de réduire le nombre de contacts à risque. C’est d’ailleurs à ça que sert un confinement, sorte d’outil de dernier recours drastique. Les deux premiers ont réduit de 70% à 80% le nombre de contacts.

La bonne nouvelle, c’est que nous n’avons plus besoin d’une si grande réduction. Car si le variant Delta est bien plus contagieux, plus de 3 Français sur 4 sont vaccinés, dont 91% des adultes. “Le réservoir de personnes susceptibles (d’être contaminées) est beaucoup plus limité, du coup les efforts nécessaires pour freiner cette cinquième vague et éviter un pic à 2500 hospitalisations par jour, cela revient à diminuer nos contacts de 10%, ou mieux encore, 20%”, explique le professeur Arnaud Fontanet.

L’épidémiologiste se base sur des modèles mis en ligne par l’Institut Pasteur le 29 novembre. Les chercheurs essayent d’imaginer à quoi pourrait ressembler le pic en fonction à la fois de la réduction de la circulation du virus, mais aussi de la rapidité et de la portée de la campagne de rappel vaccinal. Ces scénarios ne sont en rien des prédictions du futur, mais simplement des cas théoriques pour comprendre l’intérêt de diverses mesures sur l’épidémie de coronavirus.

Sur le graphique ci-dessous, qui représente le scénario principal, on se rend ainsi compte qu’une réduction collective de nos contacts de 10% est aussi efficace que de passer d’une absence totale de rappel à un rappel pour tous les adultes (dans ce scénario, les chercheurs ont fait l’hypothèse que 80% des plus de 50 ans et 50% des 18-49 ans acceptent cette troisième dose).

Les modèles de l'Institut Pasteur estiment que la cinquième vague de Covid-19 pourrait atteindre son pic après Noël et les fêtes de fin d'année. (Photo: Institut Pasteur)
Les modèles de l'Institut Pasteur estiment que la cinquième vague de Covid-19 pourrait atteindre son pic après Noël et les fêtes de fin d'année. (Photo: Institut Pasteur)

C’est pour cela que Jean-François Delfraissy comme Arnaud Fontanet recommandent de respecter les gestes barrière, d’aérer, de porter le masque un maximum en intérieur ou encore de diminuer notre nombre de contacts. Y compris à Noël. Avec un pic des hospitalisations qui pourrait avoir lieu en janvier, “malheureusement, la période pendant laquelle il va falloir freiner la circulation du virus inclut les fêtes de fin d’année”, rappelle Arnaud Fontanet.

Ces actions individuelles doivent s’accompagner de mesures collectives, rappelle le président du Conseil scientifique, évoquant notamment le télétravail et le pass sanitaire.

La 3e dose pour réduire le risque collectif et individuel

Derrière la réduction des contacts à risque, comme le montre la projection de l’Institut Pasteur, la campagne de rappel vaccinal peut également aplatir le pic de la cinquième vague. C’est la protection collective du vaccin: en diminuant le risque d’infection et de formes graves grâce au rappel, le virus fera moins de dégâts.

Cette troisième dose est aussi, à l’approche des fêtes de fin d’année, une protection plus individuelle. On sait en effet que ce rappel renforce fortement le système immunitaire. Une personne vaccinée avec trois doses a encore moins de risque d’être positive au Covid-19 qu’une personne vaccinée avec deux doses, qui a elle-même bien moins de risque de tomber malade. C’est encore plus vrai pour les formes graves nécessitant une hospitalisation ou un passage en réanimation.

Les graphiques ci-dessous permettent de s’en rendre compte. Si l’on compare à effectif égal (combien d’hospitalisés pour un million de vaccinés, versus combien d’hospitalisés pour un million de non-vaccinés), on voit bien que le vaccin est très efficace et que la troisième dose améliore cette efficacité.

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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