Nissan Juke hybride: un Renault Captur E-Tech plus cher, moins homogène
ESSAI AUTO DU WEEK-END - Le Nissan Juke, cousin du Renault Captur, nous revient avec la motorisation hybride de ce dernier. Résultat: un petit SUV original, agréable à conduire calmement avec sa mécanique fluide. Mais, son châssis dynamique fait regretter sa placidité. Et rien ne justifie un prix (un peu) plus élevé que le Renault.
Une Nissan très Renault et finalement très Nissan. Qu’est-ce que cela signifie? Le petit SUV Juke emprunte l’hybridation des Renault Clio, Captur, Arkana, développé par le français mais qui doit beaucoup aux composants… nippons. Le moteur à essence 1,6 est en effet d’origine Nissan. Le moteur électrique principal provient aussi du partenaire japonais, même s’il est fabriqué à Cléon. Le second est acheté à l'équipementier japonais Denso. La batterie lithium-ion de 1,2 kWh, qui pèse une quarantaine de kilos, est d’origine Hitachi. La boîte à crabots (quatre vitesses plus deux électriques), sans embrayage ni synchros, est en revanche un produit Renault fabriqué dans le nord de la France. Quant à la plate-forme, elle reprend celle des... petites cousines tricolores.
Moteur pour conducteurs calmes
Comme sur les Renault, ce système hybride fonctionne bien, en douceur et, globalement, sans à-coups. On démarre évidemment en électrique, silencieusement. L’autonomie en mode zéro émission ne pourra pas toutefois dépasser 3 kilomètres, au grand maximum. Et, même avec une batterie pleine à 60%, la voiture refuse qu'on enclenche le mode électrique. La voiture satisfait pleinement en ville et sur route plane en conduite calme. Le Juke met en avant une plaisante fluidité générale. Si l'on se laisse conduire, rien à redire. Mais, si l'on force un peu l'allure, on regrette le manque de vivacité. Avec le typage de son châssis, plus dynamique que celui d'un Captur, on s’attendrait à davantage de répondant.
Les performances sont quelconques, avec un réel essoufflement sur les rampes de parking ou faux plats d'autoroute. Et de fortes relances laissent une désagréable sensation de "patinage". Le niveau sonore s'emballe, mais la voiture n'accélère pas réellement. C'est moins flagrant qu'avec les hybrides Toyota. Mais tout de même décevant. Le mode Sport améliore un chouïa la réactivité. Cependant, l'absence de mode manuel irrite. Car le frein moteur est insuffisant en entrée virage et [...]
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