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Nigeria : le malaise économique au menu de la présidentielle

Des dizaines de personnes font la queue pour retirer de nouveaux billets en naira depuis un guichet automatique à Lagos le 1er février 2023. En octobre 2022, le gouvernement nigérian a annoncé changer les billets (y compris leur couleur), et a décidé que les anciens billets ne seraient plus valides au 31 janvier.  - Credit:PIUS UTOMI EKPEI / AFP
Des dizaines de personnes font la queue pour retirer de nouveaux billets en naira depuis un guichet automatique à Lagos le 1er février 2023. En octobre 2022, le gouvernement nigérian a annoncé changer les billets (y compris leur couleur), et a décidé que les anciens billets ne seraient plus valides au 31 janvier. - Credit:PIUS UTOMI EKPEI / AFP

L'agence de notation Moody's est formelle : les efforts du Nigeria pour mener à bien des réformes fiscales urgentes seront confrontés à des « contraintes sociales et institutionnelles », même après l'élection d'un nouveau président. Les pressions fiscales risquent même de s'aggraver après les élections, écrivent les experts dans un récent rapport. Il faut dire que le pays ne connaît aucun répit sur le plan économique. La Banque centrale du Nigeria (CBN) a d'ailleurs annoncé ce jeudi 2 février la distribution des nouveaux billets aux guichets des banques pour réduire des files d'attente massives devant les distributeurs automatiques, une décision visant à apaiser la grogne sociale grandissante.

Le service de notation de Moody's a abaissé fin janvier la note de la dette extérieure à long terme du pays de B3 à Caa1 avec une perspective stable.

Le déclassement de la plus grande économie d'Afrique s'explique par la situation budgétaire alors que la dette continue de se détériorer. « La production pétrolière déprimée et incertaine, les sorties de capitaux dans un contexte de fuite vers la qualité et l'accès limité du gouvernement aux financements externes continueront probablement de peser sur la position extérieure du Nigeria en 2023 », a déclaré Moody's.

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