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Quel avenir pour Nicolas Sarkozy ?

En janvier dernier, Nicolas Sarkozy affirmait qu'on "n'entendrait plus parler de lui" en cas de défaite.

Lors de l'élection présidentielle de 2002, Lionel Jospin avait immédiatement annoncé son retrait de la carrière politique. Dix ans plus tard, Nicolas Sarkozy fait lui aussi face à ce choix.

"Je fais ça pendant cinq ans et ensuite, je pars faire du fric." Cette parole attribuée à celui qui s'apprête aujourd'hui à quitter l'Elysée par le magazine Le Point date de 2008. En effet, être président de la République est assez rentable (salaire du Président de la République: 19.000 euros brut par mois), mais l'avoir été, c'est encore mieux. On ne parle pas ici de la retraite de 5.250 euros par mois que les anciens présidents français peuvent toucher dès leurs 60 ans ou des 12.000 euros mensuels qu'ils peuvent tirer de leur présence de droit au Conseil constitutionnel. Ce n'est là qu'un peu d'argent de poche à côté des possibilités offertes à ceux qui savent bien valoriser l'expérience internationale et le carnet d'adresses colossal qu'ils ont accumulé pendant leurs fonctions officielles.

Tony Blair... le plus "bankable" des anciens politiciens

A ce titre, le modèle le plus évident pour valoriser les capacités de tribun de Nicolas Sarkozy est sans conteste l'ancien chef de la Maison-Blanche (entre 1993 et 2001), Bill Clinton. Même écornée par un scandale sexuel - l'affaire Monica Lewinsky -, sa stature internationale lui permet depuis d'être un conférencier que les entreprises ou universités en quête de publicité s'arrachent. Le prix de ses services est conséquent : entre 100.000 et 300.000 euros l'intervention. En 2009, l'agence de presse américaine Associated Press évaluait ainsi à 4,5 millions d'euros envion les revenus annuels de Bill Clinton.

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Mais ce n'est rien à côté de l'ancien premier ministre britannique Tony Blair, qui touche 5 millions de dollars par an en tant que conseiller de la banque d'affaires JP Morgan mais a aussi développé une kyrielle d'autres activités, sous couvert de diverses fondations ou initiatives visant au développement économique en Afrique, à la lutte contre le changement climatique, voire éducation à la foi ! Si sa seule fonction officielle est désormais de représenter le Quartet (Etats-Unis, Russie, Union Européenne, Nations Unies) au Moyen-Orient, cette position lui permet de jouer les intermédiaires de luxe et il conseille des Etats pétroliers comme le Koweit ou le Kazakhstan. Et il est également à la tête de deux sociétés d'investissement : Firerush Ventures et Windrusj Ventures. Un véritable imbroglio où se mèlent philanthropie, politique et business, et au final, une fortune évaluée à 50 millions d'euros au moins !

Le cas de Mikhaïl Gorbatchev est aussi intéressant. Qui eût cru que l'homme à la tâche de vin, qui fut le dernier chef de l'Union soviétique, puisse un jour jouer les égéries pour Louis Vuitton (cours des actions LVMH) après avoir fait la pub pour Pizza Hut (cours des actions Pepsico) ? C'est pourtant ce qui est arrivé avec, dans ce cas encore, des activités humanitaires en arrière-plan, histoire de préserver la "marque" Gorbatchev.

Et les Français dans tout ça ?

A côté de tels exemples, les derniers présidents français font certes pâle figure, à l'image d'un Jacques Chirac dont on n'a plus vraiment entendu parler depuis 2007, sauf pour quelques anciennes affaires le concernant. Car, après l'ivresse du pouvoir, la chute peut être rude et la dépression guette. Battu en 1981, Valéry Giscard d'Estaing se console avec des honneurs comme sa nomination en 2003 à l'Académie française, mais ne semble jamais s'être vraiment remis de cet échec. Quant à son successeur François Mitterrand, qui quitta l'Elysée en 1995 : il ne survécut pas longtemps, vite rattrapé par le cancer qui l'habitait depuis longtemps mais que la "drogue" du pouvoir avait sans doute su contenir.

Emmanuel Schafroth

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