Le régulateur américain des communications a abrogé le principe de "neutralité du net" ce jeudi. Cette règle obligeait les fournisseurs d'accès à internet du pays à traiter tous les contenus en ligne de la même manière. Désormais donc, théoriquement, les FAI peuvent moduler la vitesse de débit internet en fonction du contenu qui passe dans leurs "tuyaux" et potentiellement ralentir le débit des acteurs comme Netflix et YouTube qui utilisent énormément de bande passante.
Reste que les observateurs ne sont pas sûrs que cette décision ait beaucoup de conséquences pour les géants d'internet et leurs usagers outre-Atlantique. "Le pouvoir a changé de mains. Il n'est plus dans celles des opérateurs Verizon ou AT&T, mais dans celles des géants Facebook ou Netflix. Alors si ceux qui fournissent le réseau essaient de les faire payer plus cher, ces mastodontes pourront dire à l'opérateur 'je ne vous fournis plus mon contenu, je l'offre à vos concurrents'", souligne ainsi Grégori Volokhine, président de Meeschaert Capital sur BFM Business ce jeudi.
Macron et Mahjoubi silencieux sur le sujet
Pour la France et l'Europe, cette décision de l'agence américaine n'a aucune conséquence directe. La loi ne change en rien pour Bouygues, Free, Orange et les opérateurs européens. L'Union européenne a voté des directives pour garantir la neutralité du net en 2016. Mais chaque État-membre reste maître de...
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