« Ne volez pas nos voix » : le monde du doublage ne veut pas de l’IA
Bientôt, il sera impossible de discerner un professionnel du doublage d’une IA. Qu’est-ce que cela augure pour le monde du doublage ? Numerama a interrogé Patrick Kuban, comédien vocal professionnel.
« Don’t steal our voices » : « Ne volez pas nos voix ». C’est l’appel lancé à travers l’initiative du même nom, menée par 21 syndicats et associations des professionnels de la voix du cinéma, de la publicité ou des jeux vidéo. Réunis dans une coalition internationale baptisée UVA, pour United Voice Artists, ils représentent sept pays européens, dont la France, mais aussi les États-Unis, la Turquie et l’Amérique du Sud. Tous mettent en garde contre les voix générées par intelligence artificielle dans une lettre ouverte publiée jeudi 25 mai.
« L’intelligence artificielle doit être un outil au service de l’homme, et pas quelque chose qui vient voler notre métier, nos créations, notre interprétation, et surtout nos personnalités, car la voix fait partie de notre personnalité comme notre visage », détaille Patrick Kuban à Numerama. Le comédien vocal professionnel et cofondateur du collectif Les Voix, qui a signé la tribune, est notamment la voix de la chaîne Canal+ pour les bandes annonces, de la radio RTL 2 (Le Son Pop-Rock) et travaille aussi sur des publicités pour des marques et documentaires. Il a accepté de répondre à nos questions.
Quelles voix pour entraîner les IA ?
Comme avec les IA génératives qui génèrent des images (Midjourney) ou du texte (ChatGPT),
Crédits photos de l'image de une : Source : Numerama avec Midjourney