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"Elle ne reviendra plus": l'émotion des proches de Marjorie, l'adolescente de 17 ans tuée à Ivry

Marjorie, 17 ans, a été tuée à Ivry. - BFMTV
Marjorie, 17 ans, a été tuée à Ivry. - BFMTV

"Je pense encore qu'elle va arriver à tout moment. Malheureusement, elle ne reviendra plus." Si Marjorie n'est plus là, la mère de la jeune fille de 17 ans tuée vendredi d'un coup de couteau dans le thorax à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), cherche toujours sa présence dans son appartement. Trois jours après le meurtre de la jeune fille après une altercation avec un adolescent de 14 ans, Odile Gentil n'arrive toujours pas à comprendre comment cela a pu en arriver là:

"On a tous des soucis, des différends, on n'est pas obligés d'aimer untel. Mais de là à se munir d'une arme, pour tuer volontairement l'autre, je dis non. C'est ça que je condamne" lance-t-elle au micro de BFMTV.

Mère de cinq enfants, elle en appelle également à la responsabilité des parents du jeune homme qui assassiné sa fille, et qui a été mis en examen dimanche: "J'aime mes enfants et c'est là que je ne comprends pas. C'est à nous de faire leur éducation, de leur montrer les valeurs, tout ce qui pourra leur servir plus tard".

"Elle aidait n'importe qui"

Elève de Terminale, Marjorie était selon sa mère une jeune vie joyeuse, toujours prête à aider les autres. Une description que font également d'elle les camarades de la jeune fille. Devant le lycée Jean-Macé, à Vitry-sur-Seine, où elle était scolarisée, l'émotion était grande ce lundi:

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"C'est une fille qui poussait tout le monde dans cette classe, elle ne méritait pas son sort. Ca fait mal. Toute la classe peut en témoigner, elle aidait n'importe qui, chaque fois qu'on lui demandait quelque chose elle aidait" explique Aladine au micro de BFMTV.

Le jeune homme de 18 ans a lui aussi du mal à expliquer ce qu'il s'est passé: " C'était une fille calme, une très très bonne fréquentation. Elle n'était pas là pour chercher les problèmes". Une cellule d'écoute psychologique a été mise en place dans son lycée, afin d'aider ses camarades dans cette épreuve particulièrement traumatisante: "J'ai été choqué, encore aujourd'hui je n'arrive pas à y croire, témoigne un autre élève. Ce n'est pas possible de faire de telles choses."

Impuissance des enseignants

Et le traumatisme ne touche pas seulement les camarades de classe de Marjorie. Les enseignants, eux aussi, ont bien du mal à reprendre un rythme de cours normal après ce qu'il s'est passé. Après la mort de la jeune fille, tuée pour avoir voulu prendre la défense sa petite soeur harcelée sur les réseaux sociaux, Sandrine Bourret, sa professeure de philosophie, dénonce l'impuissance des enseignants devant ce type de situations:

"J’aimerais que l’Éducation nationale, en tant qu’institution, donne les moyens aux enseignants et aux établissements de gagner la confiance des élèves concernant notre capacité à traiter le harcèlement et les violences entre pairs" déclare-t-elle dans les colonnes du Parisien.

Pour elle qui partage l'émotion de ses élèves, difficile de retenir sa colère devant ce drame, où Marjorie a endossé le rôle d'une adulte pour tenter de régler un conflit concernant sa petite soeur: "Je m’interroge sur notre responsabilité collective en tant qu’adultes et adultes proches de ces jeunes".

Pour rendre hommage à la jeune fille une marche "jaune", sa couleur préférée, est organisée ce samedi.

Article original publié sur BFMTV.com