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Nîmes : la loi des dealers

Eric Hadj

Déménager. C’est le rêve de chaque habitant. Dans le quartier de Pissevin, on dit « sortir » comme on sortirait de prison ou d’un camp assiégé. Malika*, médiatrice sociale, mère de deux enfants, y pense constamment : « Cette nuit, je ne ­trouvais pas le sommeil. Je me demandais comment je pourrais quitter Pissevin quand j’ai entendu les rafales de tirs… Avec mes enfants, on s’est immédiatement allongés car on savait que lors de la fusillade qui a tué Fayed, les balles avaient atteint des appartements aux 5e et 12e étages. »

Comme beaucoup, elle requiert l’anonymat, par peur des représailles : « Les trafiquants de drogue ont un ­pouvoir. Où est celui de l’État ? Pourquoi la police n’est pas restée depuis la fusillade ? Pourquoi nous n’avons toujours pas de commissariat ? »

Kader*, un Parisien de 47 ans, originaire de Nîmes, dresse lui aussi un sinistre bilan : « Deux morts en trois jours, on n’a jamais connu ça. Ça peut venir des conflits entre les clans Pissevin d’un côté, Valdegour et Mas de Mingue de l’autre. Mais ça peut venir aussi de Marseille, qui n’est qu’à une heure et demie de route. Là-bas, les trafiquants ont de gros soucis, deux gangs sont en train de s’entretuer. À Marseille, c’est pire que chez nous. Il paraît qu’ils se délocalisent pour débarquer dans les petites communes – les “petites campagnes” – pour prendre des points de vente. On a des gars de Marseille qui traînent par ici, en ce moment… au Chemin Bas d’Avignon, au Mas de Mingue… »

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