Quel est le « mystère abominable » qu’évoquait Darwin et est-il résolu ?
Charles Darwin, père de nos connaissances sur l’évolution avec L’Origine des Espèces, estimait qu’il y avait un mystère « abominable » dans l’évolution des plantes à fleurs.
Il y a un mystère qui fut qualifié naguère d’« abominable » par Charles Darwin en personne, celui qui a bâti notre socle de connaissances sur l’évolution. Ce mystère qui perturbait tant l’auteur de L’Origine des espèces implique les plantes à fleurs.
Alors, oui, sans doute restez-vous perplexe face à la possibilité d’une terrible énigme autour des plantes à fleurs — ou « angiospermes » dans le vocable scientifique. Mais cette expression venait surtout, plus probablement, de la frustration de Darwin de ne pas avoir des pièces manquantes. Car du point de vue de l’évolution, il y a bien quelque chose d’étonnant au sujet de ces plantes : elles semblent s’être développées et répandues sur toute la planète en un temps record. C’est ce qu’a longtemps suggéré le catalogue de fossiles.
Darwin avait constaté que les traces fossiles des premières angiospermes étaient étonnement récentes. Pourtant, dès la fin du Crétacé, il y a 60 millions d’années, ces plantes à fleurs étaient partout. Elles représentent aujourd’hui 90-96 % de la biodiversité végétale. Pour la mécanique évolutive, cette chronologie apparaît bien rapide : il semblait manquer des pièces du puzzle.
Le mystère est-il un peu moins abominable aujourd’hui ?
Le puzzle n’est toujours pas pleinement résolu à notre époque.
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