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Mort de la petite Hyana en 2017: les parcours chaotiques de la mère et de son compagnon

La cour d'assises du tribunal de Montpellier. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - PASCAL GUYOT
La cour d'assises du tribunal de Montpellier. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - PASCAL GUYOT

Le procès des proches de Hyana, morte des suites de mauvais traitements à l'âge de six ans, a débuté ce lundi à la cour d'assises du Cher par l'examen des personnalités: une mère et son compagnon au parcours de vie chaotiques racontés sans grande émotion.

Aucune compassion

Hamza B., âgé de 24 ans au moment des faits, est accusé d'avoir porté le coup qui s'avérera fatal à l'enfant le 29 décembre 2017 et d'avoir multiplié les coups, morsures et autres mauvais traitements sur la fille de sa compagne.

Le principal accusé a passé l'essentiel de sa vie d'adulte en prison, notamment pour des vols avec violence. S'il a reconnu avoir "toujours été impulsif" et être "un peu agité", il est apparu assez calme devant la cour, répondant par phrases brèves.

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Malgré les rapports de l'administration pénitentiaire faisant état d'incarcérations difficiles, le jeune homme à la carrure athlétique a réfuté l'idée d'une violence intrinsèque. Il est toutefois revenu sur ses propos en fin d'interrogatoire, admettant à demi-mots des violences sur Hyana.

Il n'a toutefois eu aucun mot de compassion pour l'enfant. Apparaissant sans grande émotion, il a fait part de sa crainte d'un procès déjà joué en raison de son parcours délinquant. "On peut facilement se faire une image de moi", a-t-il lancé.

Mère à 16 ans, internat et fugues

La mère, elle, accusée de complicité de torture ou actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a raconté son adolescence difficile, notamment depuis la découverte de sa grossesse à l'âge de 15 ans.

Décrivant une enfance assez heureuse mais une adolescence difficile, Noémie S. a montré elle aussi peu d'émotions à la barre. Depuis la naissance de la petite Hyana alors qu'elle n'avait que 16 ans, l'histoire de la jeune mère a alterné internat, fugues et mensonges à répétition. Des mensonges qui ont d'ailleurs fait irruption dès l'ouverture du procès, alors que ses manquements aux obligations liées à sa surveillance électronique ont été rappelés.

Elle avait ainsi disparu une semaine avant l'audience, "pour changer d'air" et a donc fait l'objet d'un mandat d'amener. Elle s'est finalement présentée au procès en retard de 20 minutes jurant n'avoir jamais voulu se soustraire à la justice.

La jeune femme a ensuite évoqué son "coup de foudre" pour le principal accusé. "Pour moi, c'était lui", a-t-elle ainsi expliqué. "A l'époque, je ne voyais pas ses défauts."

Un mariage religieux avant le drame

Elle dit avoir trouvé chez lui et ses proches une famille d'accueil, alors même que les liens avec ses propres parents s'étaient distendus. Les deux jeunes gens se sont ainsi mariés religieusement, devant un imam, quelques mois avant le drame.

La justice reproche à la jeune mère, 22 ans au moment des faits, de n'avoir rien fait pour protéger sa fille, et même d'avoir tenté de masquer les coups reçus par l'enfant en la déscolarisant et en mettant en échec les mesures de placement judiciaire.

Elle a ainsi brièvement expliqué lundi avoir agi pour protéger son compagnon mais aussi par "crainte des réactions" violentes de ce dernier. L'affaire avait éclaté le 30 décembre 2017, lorsque la fillette, dans le coma, avait été déposée à l'hôpital de Bourges.

La fillette, qui présentait de multiples ecchymoses, ainsi que des traces de morsures, de brûlures et un hématome sous-dural, meurt une quinzaine de jours plus tard. Noémie S. s'était présentée aux urgences sous un faux nom, avant de prendre la fuite avec Hamza B. Ils encourent une peine de réclusion à perpétuité.

Non-assistance à personne en danger

La mère et la soeur du compagnon sont, elles, accusées de non-dénonciation de mauvais traitement sur mineur de quinze ans. L'un des frères est en outre accusé de non-assistance à personne en danger.

Le procès est prévu jusqu'au 27 janvier, mais un incident pourrait bouleverser ce programme. L'une des accusées, enceinte, a été évacuée en ambulance après s'être sentie mal. Une expertise médico-légale doit déterminer mardi si son état de santé est compatible avec la poursuite du procès.

Article original publié sur BFMTV.com