Mort d’Alain Delon : la bataille pour l’héritage en question

Le lion est mort ce matin. Ou plutôt, le Guépard. Alain Delon s’est éteint ce dimanche 18 août, à l’âge de 88 ans. Le Samouraï, Plein Soleil, Borsalino, La Piscine… L’acteur français était l’un des derniers grands, l’une de ces dernières stars au retentissement international. Sa beauté imprimée sur pellicule, son magnétisme animal, auront marqué des générations de spectateurs. Mais il y avait le Delon de l’écran, de la scène, et il y avait le Delon des coulisses. Le Delon d’une famille sclérosée, dont les différends avaient émergé sur la place publique autour de son héritage.

Comme l’évoquait Le Monde, les derniers mois avaient d’abord été le théâtre d’un déchirement familial meurtrier avec, comme protagonistes, les trois enfants du comédien : Alain-Fabien, le cadet, Anouchka, son unique fille, et Anthony, l’aîné. Premier acte : le conflit avec la dame de compagnie de leur père, Hiromi Rollin. Les enfants avaient porté plainte contre elle pour harcèlement moral, détournement de correspondance et maltraitance animale. Mais la famille n’avait besoin que d’elle-même pour se déchirer : Anthony Delon avait accusé sa sœur Anouchka de s’être «rendue complice des abus et violences dont [Alain Delon] a été victime», prétendait-il, soutenu dans cette bataille par son frère Alain-Fabien. Un drame shakespearien qui risque de se poursuivre avec la question de l’héritage.

Alain Delon avait anticipé cette question : l’interprète de Monsieur Klein avait soigneusement élaboré son testament. 50 (...)

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