Publicité
Marchés français ouverture 7 h 18 min
  • Dow Jones

    37 775,38
    +22,07 (+0,06 %)
     
  • Nasdaq

    15 601,50
    -81,87 (-0,52 %)
     
  • Nikkei 225

    38 079,70
    +117,90 (+0,31 %)
     
  • EUR/USD

    1,0646
    0,0000 (-0,00 %)
     
  • HANG SENG

    16 385,87
    +134,03 (+0,82 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 612,91
    +1 977,61 (+3,43 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 312,82
    +427,28 (+48,25 %)
     
  • S&P 500

    5 011,12
    -11,09 (-0,22 %)
     

Elisa Pilarski : son chien Curtis est à l'origine de sa mort, selon un nouveau rapport d'expertise

Selon un nouveau rapport d'expertise que BFMTV révèle avec le Journal du Dimanche, seule la mâchoire de cet American Pitbull Terrier correspond aux plaies retrouvées sur la victime de 29 ans.

À deux semaines du premier anniversaire de la mort d’Élisa Pilarski le 16 novembre 2019, de nombreuses questions restent encore en suspens. Ce jour-là, le corps de la jeune femme de 29 ans, enceinte de six mois, était retrouvé sans vie dans la forêt de Retz dans l’Aisne et couvert de morsures de chiens. Le cadavre avait été retrouvé par son compagnon, Christophe Ellul a qui elle avait téléphoné quelques minutes auparavant, visiblement paniquée car entourée de plusieurs chiens.

Très vite, les regards s'étaient portés vers les 21 chiens participant à une chasse à courre à proximité, organisée par le Rallye de la passion. Pour autant, la situation du chien qui accompagnait la victime, appelé Curtis, posait également question et ce dernier, ainsi que l'ensemble des canins de l'association, au nombre de 62, avaient été placés en réquisition judiciaire dans un refuge de Beauvais.

Seules les mâchoires de Curtis correspondent

Un rapport d'autopsie avait confirmé qu'Élisa Pilarski avait succombé à la suite "d'un choc hémorragique consécutif à de multiples plaies, dont les caractéristiques suggéraient l'action d'un, ou plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies". De fait, le procureur de la République de Soissons avait demandé des analyses ADN dont les résultats devaient être connus courant 2020. Ils n'ont toujours pas été communiqués.

PUBLICITÉ

Cependant, un tout récent rapport d'expertise que BFMTV et le Journal du Dimanche dévoilent ce samedi apporte de nouveaux éléments précieux. Réalisé par deux vétérinaires des cours d'appel de Reims et Toulouse, le document souligne que les blessures retrouvées sur le corps de la victime ne sont compatibles qu'avec la mâchoire de Curtis.

Pour en arriver à cette conclusion, ces derniers ont mesuré la mâchoire du canidé ainsi que des 62 chiens du propriétaire de la chasse à courre. Selon les premières constatations, la mâchoire de Curtis, plus petite que celle des autres chiens, est la seule à correspondre avec les blessures.

Un chien dressé pour attaquer?

De plus, les spécialistes estiment également que les chiens utilisés pour une chasse à courre ne sont dressés qu'à ne chasser qu'un seul type d'animaux, et ne s'intéressent pas à un être humain. En ce qui concerne les plaies retrouvées sur Curtis, ce dernier se serait griffé lui-même afin de retirer sa muselière.

Au vu de ce dernier élément, le comportement général de Curtis, un American Pitbull Terrier âgé de deux ans environ, pose question. Toujours selon les conclusions de ce rapport d'expertise, l'animal est obsédé par l'idée de mordre, ce qui résulterait d'un dressage mal géré par son propriétaire, Christophe Ellul, qui aurait pu perdre le contrôle de l'animal.

Les deux spécialistes pensent que Curtis a été dressé à la pratique dite au mordant, qui est illégale en France. Selon le document, il s'agit de présenter un leurre suspendu à l'animal que ce dernier doit attraper en sautant. Ce dressage est d'ailleurs qualifié de maltraitance animale par l'un des vétérinaires puisque le chien ne peut s'arrêter de mordre que par force, ou bien par épuisement.

Quel est le rôle des chiens de la chasse à courre?

Dans leurs conclusions, les experts expliquent également la raison pour laquelle le corps d'Élisa Pilarski a été retrouvé en partie dénudé. Selon eux, elle aurait tenté de se dévêtir pour s'échapper du chien. La jeune femme, mesurant 1m52 pour 56 kilos ne possède pas le gabarit suffisant pour maîtriser un tel animal qui peut tuer une proie de deux fois ce poids.

Pour autant, le rapport souligne que la présence des 21 chiens de la chasse à courre à proximité du lieu du drame peut avoir eu une influence. En réalité, ces canidés ne présentent pas de plaies, ce qui exclut une lutte entre eux et Curtis. Mais, leur présence aurait pu provoquer un début d'excitation chez le Pitbull.

Article original publié sur BFMTV.com

Ce contenu pourrait également vous intéresser :