Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    38 503,69
    +263,71 (+0,69 %)
     
  • Nasdaq

    15 696,64
    +245,33 (+1,59 %)
     
  • Nikkei 225

    37 552,16
    +113,55 (+0,30 %)
     
  • EUR/USD

    1,0707
    +0,0050 (+0,47 %)
     
  • HANG SENG

    16 828,93
    +317,24 (+1,92 %)
     
  • Bitcoin EUR

    61 943,34
    -200,20 (-0,32 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 423,66
    +8,90 (+0,63 %)
     
  • S&P 500

    5 070,55
    +59,95 (+1,20 %)
     

COR-Moody's voit la croissance française à 1,2% en 2016

PARIS (Reuters) - Correction de la perspective de la note de la France au 10e paragraphe.

Moody's Investor Service prévoit que la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France atteindra 1,2% cette année et s'élèvera à 1,5% en 2017, un rythme relativement poussif imputé aux lents progrès en termes de compétitivité.

Les prévisions livrées mercredi par l'agence de notation sont inférieures à celles du gouvernement, qui anticipe une croissance de 1,5% en 2016 comme en 2017, après 1,0% en 2015.

"La France est comme un paquebot, les mouvements sont lents, qu'il s'agisse d'aller vers une amélioration ou une dégradation de la situation", a observé Dietmar Hornung, responsable de l'équipe d'analystes chargés du risque souverain en Europe chez Moody's.

PUBLICITÉ

Outre ces perspectives de croissance lente, la situation budgétaire de la France reste délicate et le poids de la dette est toujours très important, a-t-il poursuivi.

Même si des efforts ont été faits en termes de consolidation budgétaire, les initiatives en ce sens marquent le pas comme dans le reste de l'Europe, la faiblesse actuelle des taux d'intérêt soulageant la pression incitant à des mesures structurelles.

Un autre point faible se situe au niveau du fonctionnement du marché du travail, qui doit encore être amélioré selon l'agence de notation.

"PAS D'AVANCÉE CONVAINCANTE"

"Nous avons observé des progrès dans les efforts pour améliorer la compétitivité de la France, mais jusqu'ici, quand on regarde les chiffres, nous ne voyons pas encore pas d'avancée convaincante", a relevé Dietmar Hornung.

"Ce qui manque jusqu'ici dans les antécédents économiques et budgétaires de la France, c'est une réforme comme l''Agenda 2010' en Allemagne", a-t-il déclaré en évoquant les réformes du marché du travail mises en oeuvre en 2003 par le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder.

Pour autant, la note souveraine de la France reste haute, même si elle est inférieure à celle de l'Allemagne ou de la Grande-Bretagne, a-t-il noté.

Moody's a abaissé en septembre dernier la note souveraine à long terme de la France, à Aa2 contre Aa1. Elle avait alors assorti cette note d'une perspective stable, ce qui signifie qu'elle n'anticipait pas de la modifier dans un délai de 12 à 18 mois.

L'Allemagne est notée Aaa et la Grande-Bretagne Aa1 par l'agence de notation, qui se prononcera à nouveau le 20 mai prochain sur la note de la France.

Le ministre français des Finances Michel Sapin a déclaré au début du mois que le déficit public serait inférieur à l'objectif de 3,8% du PIB jusque là escompté par le gouvernement.

Ce chiffre, qui sera publié le 25 mars par l'Insee, intègrera un déficit budgétaire et un déficit de la sécurité sociale plus faibles que prévu, auxquels s'ajouteront les comptes des collectivités locales.

(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)