Mini-krach boursier : « Ce n’est ni grave ni systémique »
Effondrement de l'indice Nikkei, chute brutale à Wall Street, CAC 40 dans le rouge… Après un violent dévissage des places financières lundi 5 août, le vent de panique s'est un peu apaisé. Mais, selon Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, nous pourrions connaître d'autres épisodes de volatilité au cours de l'été.
Le Point : Comment expliquer la dégringolade des Bourses mondiales lundi ?
Alexandre Baradez : Cette chute brutale s'explique par la conjonction de plusieurs facteurs. D'abord, nous sommes en août. Le milieu de l'été est habituellement une période où la liquidité est moins bonne sur les marchés mondiaux : le nombre et les volumes d'échange sont plus faibles, donc le moindre stress est amplifié. Ensuite, certains segments de marché, comme la tech américaine, l'intelligence artificielle ou les semi-conducteurs, avaient ces derniers temps surperformé par rapport aux autres secteurs. Mais la saison des résultats a montré que le retour sur investissement ne s'était pas encore matérialisé.
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Pour beaucoup d'observateurs, cette correction est tout à fait normale : les investisseurs ont payé très cher pendant des mois, des trimestres, voire des années, certaines valeurs et ils veulent donc que le retour sur investissement commence à apparaître dans le bilan de ces entreprises. La troisième raison, qui, selon moi, est la principale, est l'intervention de Jerome Powell, le prés [...] Lire la suite