Michel-Edouard Leclerc soupçonne l'agro-alimentaire d'anticiper la hausse des prix
D'après Michel-Edouard Leclerc, la moitié environ des hausses de prix dans l'agro-alimentaire s'expliquerait par un effet d'anticipation, voire de spéculation de la part des industriels. Le distributeur appelle les députés à la vigilance.
Si les consommateurs se résignent à payer plus cher leurs achats, c'est parce qu'ils connaissent l'inflation des prix de l'énergie, du transport, de l'emballage et d'à peu près toutes les matières premières. Fatalement, les fabricants répercutent ces hausses dans leurs prix.
Seulement voilà, Michel-Édouard Leclerc estime pour sa part que "la moitié des hausses de prix" demandées par les industriels de l'agro-alimentaire dans le cadre de renégociations sur le prix des denrées qui seront ensuite vendues par les grandes surfaces "ne sont pas transparentes et sont suspectes". Par conséquent, le médiatique président du comité stratégique des centres E. Leclerc appelait le Parlement à se pencher sur la question, au cours d'un entretien accordé ce jeudi sur BFMTV/RMC.
Leclerc juge certaines hausses de prix "suspectes" et demande une commission d'enquête parlementaire
"J'aimerais bien que les députés (...) ouvrent une commission d'enquête sur les origines de l'inflation, sur ce qui se passe sur le front des prix depuis les transports jusqu'aux consommateurs", a-t-il expliqué, jugeant que "beaucoup des hausses demandées sont des hausses d'anticipation, voire de spéculation".
Devant la flambée des coûts de production liés au redémarrage de l'économie post-Covid-19 ainsi qu'à la guerre en Ukraine, le gouvernement avait appelé mi-mars distributeurs et industriels de l'agroalimentaire à se remettre autour de la table pour revoir les contrats tout juste signés le 1er mars à l'issue des négociations commerciales.
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Ces contrats fixent le prix de certains des produits qui seront vendus dans l'année en grandes surfaces et le premier round des négociations avait abouti à une augmentation moyenne de 3% des prix facturés par les industriels aux distributeurs. Or, estime aujourd'hui Michel-Edouard Leclerc, ces renégociations ont "donné la prime à la surenchère".
Leclerc réclame davantage de transparence sur les hausses de prix
"Quand un fournisseur arrive avec ses factures, on [...]
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