"Mensonge", "foutage de gueule"... Les réactions à l'interview d'Emmanuel Macron

Bruno Levy pour Challenges

Dans un tweet vengeur, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a été le premier à critiquer l'intervention télévisée du Chef de l'Etat, bientôt suivi par les autres leaders syndicaux et les chefs des partis de gauche.

La réaction la plus rapide à l'intervention d'Emmanuel Macron au journal télévisé est venue, une fois n'est pas coutume, de Laurent Berger, le très placide secrétaire général de la CFDT. Dans un tweet rageur, il a carrément accusé le chef de l'Etat de "mensonge" et d'avoir travesti la position de son organisation sur la réforme controversée des retraites. Alors que le syndicat avait, en partie, inspiré la réforme initiale de 2019 consistant à créer un régime universel par points sur le modèle suédois, la centrale se sent aujourd'hui trahie.

Emmanuel Macron avait affirmé dans son interview que "le secrétaire général de la CFDT, pour qui (il) a estime et respect, était allé devant son congrès en proposant d'augmenter les durées. Il n'a pas été suivi (...) mais il avait cette volonté de faire travailler davantage". Interrogé par l'AFP, M. Berger a confirmé que son tweet visait notamment cette affirmation, selon laquelle il aurait proposé au congrès d'allonger la durée de cotisation.

Lors du Congrès de Lyon, en juin 2022, la direction de la CFDT avait essuyé un camouflet en étant contrainte par un vote interne de durcir sa résolution générale. Les délégués avaient adopté un amendement affirmant que "l'allongement de l'espérance de vie ne peut justifier une augmentation de l'âge moyen de liquidation", prenant ainsi le contre-pied de la formulation initiale, qui affirmait que "l'allongement de l'espérance de vie peut justifier une augmentation de l'âge moyen de liquidation".

De façon moins surprenante, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, n'a pas non plus mâché ses mots. "Cette interview c'est du foutage de gueule et du mépris pour le[...]

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