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Marseille: prison avec sursis requise contre deux marins-pompiers pour harcèlement

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

Insultes, brimades, arrachage brutal de caleçon: huit mois de prison avec sursis ont été requis, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Marseille, contre deux marins-pompiers jugés pour le harcèlement moral d'une jeune recrue.

À l'époque quartiers-maîtres, les deux prévenus ont contesté être les auteurs d'insultes et menaces alléguées par un matelot qui avaient conduit celui-ci à une tentative de suicide et à deux hospitalisations psychiatriques.

Affecté en juin 2015 à la caserne Saint-Lazare, dans le centre de Marseille, le plaignant qui a depuis quitté le bataillon des marins-pompiers affirme avoir été rapidement pris en grippe et insulté quasi quotidiennement: "Tu es un calamar", "tu es une burne", "tu sers à rien"...

"Un fantôme"

Le jeune homme assure avoir également fait l'objet de petites claques répétées sur la nuque et d'un "caleçonnage", un rite d'intégration consistant à arracher le caleçon du marin sans lui retirer son pantalon. Une pratique douloureuse pour les testicules, a noté la présidente du tribunal Karine Sabourin.

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Le jeune homme qui avait perdu vingt kilos et que des témoins décrivent comme "un fantôme" avait été muté au bout de six mois dans une autre caserne, en charge de missions informatiques, où il avait repris goût à son travail.

"Ce dossier est bien loin de l'image d'excellence que veut renvoyer le bataillon des marins-pompiers et ce type de comportement jette l'opprobre sur un corps que tout le monde admire pour sa bravoure", a relevé la procureure Cécile Guyonvarch.

Les prévenus réclament leur relaxe

"C'est un vilain dossier car ils ont ravagé ce garçon et n'en ont pas conscience (...) Ils ne lui ont laissé aucune chance de réaliser sa passion" , a plaidé Me Jean Boudot, partie civile.

"J'ai raté mon rêve de gosse", a confirmé celui-ci devant le tribunal alors que dès l'âge de 13 ans, il suivait des formations chez les pompiers.

Désignés nommément par le plaignant comme "les instigateurs", les deux prévenus, en uniforme à l'audience, ont réclamé leur relaxe "en l'absence du moindre élément de preuve", selon Me Romain Allongue qui défend l'un d'eux.

"Il n'y a pas eu de brimades"

"C'est une fausse idée de sa part, il n'y a pas eu de brimades", a expliqué l'un d'eux estimant que "le statut de militaire ne convenait pas à ce matelot".

En juin, le tribunal avait déjà jugé dix marins-pompiers d'une autre caserne pour des faits de harcèlement. Quatre avaient été relaxés et six autres condamnés à des peines allant de cinq à neuf mois de prison avec sursis.

Le jugement sera rendu le 15 novembre.

Article original publié sur BFMTV.com