A Marseille, Benoît Payan dit ses vérités au PS
Le maire de Marseille veut aider le PS à se relever en prenant exemple de la victoire socialiste aux municipales de 2020. Mais il n'envisage pas de reprendre sa carte au parti.
Une rock star. Benoît Payan s’est fait attendre, ce samedi 28 janvier au palais du Pharo, à Marseille. Prévu à 9h30 ce matin, pour ouvrir le congrès du Parti socialiste, le maire de Marseille n’est arrivé qu’à 14h passées, une fois assuré qu’un accord avait été trouvé entre Nicolas Mayer-Rossignol et Olivier Faure. Et c’est en rock star qu’il a fendu la foule sous les acclamations et les applaudissements pour assister au vote et enfin délivrer son discours plusieurs fois reporté. "Cette ville, Marseille, vient de loin. Et le PS aussi vient de loin. Mais nous avons montré ici, à Marseille, en faisant le choix de construire le Printemps Marseillais, que nous étions plus forts unis que divisés", a-t-il affirmé. Le Printemps Marseillais rassemble, en effet, la plupart des mouvements de gauche et écologistes, et a remporté la mairie de Marseille en 2020 au terme d’une élection aussi serrée et houleuse que le vote du jour au Parti socialiste.
Après son élection comme maire, il a rendu sa carte du PS
S’il a été accueilli en héros, Benoît Payan n’est pourtant plus membre du Parti socialiste. En accédant au bureau de maire, en décembre 2020, il a décidé de ne plus y adhérer: "cela a été une décision compliquée pour moi, une décision difficile, a-t-il confié aux militants. Mais jamais Marseille n’avait eu autant besoin d’une gauche capable de se dépasser, de se réinventer. Et nous avons montré que le rassemblement était le chemin". Quitter le PS était-il un gage donné au Printemps Marseillais, qui avait, au moment de sa constitution, refusé de s’unir derrière lui et surtout derrière son étiquette PS? Son entourage le dément formellement. Néanmoins, au niveau local, les malversations des frères Guérini et, avant eux, le clientélisme pratiqué par Gaston Defferre, ont durablement marqué et fragilisé le parti qui a été largement doublé par LFI. Pas question, donc, de prétendre diriger une coalition de gauche.
Devant la presse, Benoît Payan exclut d’ailleurs de reprendre sa carte[...]
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