Marine Le Pen veut une sanction lourde de la presse en cas de violation du secret de l'instruction
La candidate du Rassemblement national a expliqué être favorable à une lourde sanction de la presse en cas de violation du secret de l'instruction.
La candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a expliqué mardi être favorable à une lourde sanction de la presse en cas de violation du secret de l'instruction, afin d'éviter une "instrumentalisation" de la justice. Si un procès-verbal est publié au cours d'une enquête, la presse doit-elle être sanctionnée "lourdement", a demandé un journaliste de Cnews? "Oui, car l'acte de publication est une violation du secret de l'instruction; le secret de l'instruction, c'est nos droits à tous", a répondu la dirigeante d'extrême droite. "Les journalistes ne vont pas être contents", a réagi l'intervieweur.
"Je m'en moque. Moi je suis là pour défendre les citoyens", a souligné Marine Le Pen. "En Grande-Bretagne on n'a pas le droit, il y a un secret de l'instruction, c'est très règlementé et c'est très bien. Ca permet d'avoir une justice qui n'est pas instrumentalisée ou ne cherche pas elle-même à instrumentalisée les médias".
Les magistrats "ne doivent pas être syndiqués"
La candidate du RN, mise en examen dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés du parti, a aussi estimé que les magistrats "ne doivent pas être syndiqués", des propos déjà tenus par le passé. "Le Syndicat de la magistrature par exemple appelle à voter contre moi aux élections présidentielles. Comment voulez-vous que je sois rassurée si demain j'arrive devant un magistrat dont je me dis qu'il appartient peut-être à un syndicat qui a appelé de manière très vigoureuse à me combattre politiquement", a insisté Marine Le Pen.
La candidate RN se plaint régulièrement de la violation du secret de l'instruction. Le 20 septembre 2018, elle avait pourtant elle-même diffusé in extenso sur son compte Twitter une ordonnance d'expertise(...)