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Marine Le Pen et Jordan Bardella: guéguerre ou vrai affrontement ?

AFP/Archives - JULIEN DE ROSA

EDITORIAL - Président du Rassemblement national, le jeune Jordan Bardella fait entendre sa petite musique sur la guerre en Ukraine, différente de celle de Marine Le Pen.

Dans le chaos généralisé de la scène politique (contradictions multiples dans le camp Macron, affrontements ouverts au sein de LFI, rupture idéologique et tactique chez LR et l’on pourrait allonger l’énumération…), Marine Le Pen et le Rassemblement national semblaient faire exception: des sondages au zénith tant pour la cheffe que pour le parti, un groupe parlementaire ayant choisi de "bien se tenir" à l’Assemblée nationale, jouant, non sans succès médiatique, la respectabilité et la modération tandis que dans cette même période, décidément bénie, Reconquête d’Éric Zemmour, l’ennemi honni, partait en vrille. Les lepénistes pouvaient à juste titre se gausser de ces "traîtres", Marion Maréchal, les députés européens Nicolas Bay, Gilbert Collard ou Jérôme Rivière, ou encore "l’identitaire" Philippe Vardon touchés-coulés avec le polémiste d’extrême extrême-droite. C’est donc en toute sérénité que Marine Le Pen peut envisager une nouvelle candidature à l’élection présidentielle, le seul objectif qui l’intéresse encore.

C’était compter sans l’émergence de Jordan Bardella, grain de sable dans la parfaite mécanique de la Dame mise au point par son beau-frère et conseiller politique, Philippe Olivier, ainsi que par deux députés RN, Sébastien Chenu (venu de la droite "classique") et Jean-Philippe Tanguy (formé par Nicolas Dupont-Aignan). Marine le Pen et son trio de tête n’avaient pas anticipé que le nouveau président du RN- 28 ans et peut-être pas encore toutes ses dents en politique- chercherait si vite à exister par lui-même, à se défaire, ne serait-ce qu’un peu, de la tutelle de son chaperon Marine. La guerre d’Ukraine et le rapport du Rassemblement national à Vladimir Poutine lui en ont donné l’occasion. En grand.

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