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Margaux Pinot soutenue par l'équipe de France de judo

Margaux Pinot, en bleu, ici en 2019 aux championnats du monde de judo à Tokyo.(Photo David Finch/Getty Images) (Photo: David Finch via Getty Images)
Margaux Pinot, en bleu, ici en 2019 aux championnats du monde de judo à Tokyo.(Photo David Finch/Getty Images) (Photo: David Finch via Getty Images)

VIOLENCES - La photo choc a fait le tour des réseaux sociaux et des médias mercredi 1er décembre. Le visage tuméfié, la judoka Margaux Pinot, 27 ans, accompagnait le cliché d’un texte exprimant son désarroi après la relaxe “pour absence de preuve” de son compagnon et entraîneur Alain Schmitt. La judoka accusait ce dernier de violences conjugales dans la nuit de samedi à dimanche. “Que manquait-il? La mort au bout, peut-être?”, s’interroge-t-elle.

Son témoignage a suscité de très nombreuses réactions, dont celle du président de la fédération, Stéphane Nomis, qui lui a apporté son soutien. “On n’a pas compris et on a été abasourdi, on a pris un KO par la décision. (...) Je n’ai pas tout le dossier, mais quand on voit son état, j’ai du mal à comprendre que quelqu’un puisse dire absence de preuves”, a-t-il déclaré dans un communiqué. Une opinion partagée par de nombreux judokas, comme les champions Teddy Riner, Clarisse Abgégnénou ou encore Amandine Buchard, qui ont exprimé leur “choc” et leur “tristesse”.

Mais l’affaire a largement dépassé les frontières du sport. Militants, politiques, anonymes ont exprimé leur incompréhension après la décision de la justice. C’est le cas de la militante féministe Caroline De Haas et de la présidente de la fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert. Cette dernière dénonce “un déni de justice scandaleux”.

Côté politique, l’eurodéputée écologiste Karima Delli, l’adjointe à la mairie de Paris Audrey Pulvar ou encore le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan ont exprimé leur indignation. Si d’autres personnalités n’ont pas écrit pour apporter un soutien explicite, plusieurs d’entre elles comme le socialiste Olivier Faure, le communiste Fabien Roussel ou encore la députée LREM Aurore Bergé, ont retweeté des articles et sa photo. Dans le gouvernement, la ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes Elisabeth Moreno s’est fendue d’un tweet appelant à “ne rien laisser passer” et à faire “confiance à la justice”.

Sur Twitter, les internautes partagent leur émotion et font part de leur incompréhension après la relaxe d’Alain Schmitt.

Selon ses auditions lues à l’audience, la sportive de 27 ans accuse son compagnon et entraîneur au sein du club l’Étoile Sportive du Blanc-Mesnil de lui avoir asséné des coups, tiré les cheveux et tenté de l’étrangler lors d’une altercation dans l’appartement de la jeune femme.

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Ses appels au secours ont alerté certains voisins, chez qui elle a trouvé refuge avant l’arrivée des policiers vers 02H30. Souffrant d’ecchymoses et d’une fracture au nez, elle s’est vue prescrire 10 jours d’ITT.

Le parquet de Bobigny a fait appel mercredi 1er décembre de la relaxe d’Alain Schmitt, qui à 38 ans devait prendre les rênes de l’équipe nationale féminine de judo en Israël.

Interviewé par l’Equipe, Alain Schmitt explique, lui, que son départ en Israël était un moyen de mettre fin à sa relation avec Margaux Pinot qui “ne sait pas contrôler ses émotions”. Il assure recevoir des menaces de mort et regrette le procès qui lui est fait sur les réseaux sociaux: “C’est insupportable. Les réseaux sociaux, ce n’est pas la justice.” Le quotidien sportif publie également une photo de son visage présentant notamment un cocard.

À voir également sur Le HuffPost: En Colombie, elles luttent contre les violences faites aux femmes en célébrant les vulves

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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