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"Mandibules", "Drunk", "Tom & Jerry"... les cinémas rouvrent le 19 mai avec l'embarras du choix

Le film
Le film

Malgré les jauges réduites et le couvre-feu, des dizaines de films se pressent pour sortir en salles à partir du 19 mai. De quoi contenter les spectateurs en mal de cinéma, au risque que certaines oeuvres ne se marchent sur les pieds.

Au Méliès de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, comme dans les 2.000 cinémas de France, le directeur Stéphane Goudet a eu l'embarras du choix pour sa programmation, jonglant entre les salles et les séances pour tenter de donner sa chance au maximum de films. "Un Tetris géant !", résume le responsable de ce cinéma situé dans l'un des départements les plus touchés par le Covid, qui croise les doigts pour qu'aucun rebond épidémique ne vienne compromettre la réouverture.

Comme tous les exploitants, il a dû composer entre les reprises des films à la carrière stoppée net par la pandémie, comme ADN de Maïwenn ou Drunk de Thomas Vinterberg, distingué aux César et aux Oscars, "qui marchaient très bien et qu'on aurait été fous de ne pas mettre à l'affiche" et les nouveautés auxquelles il veut faire une place, comme le drame Falling de Viggo Mortensen...

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En passant différents films dans la même salle en fonction des horaires, l'un des outils recommandés par les autorités pour faire face à l'avalanche de sorties, il pourra montrer en tout 18 films dans ses six salles.

Pas de calendrier global

Mais dans les prochains mois, les 400 films qui se sont accumulés depuis la pandémie ne tireront pas tous leur épingle du jeu. Dès le 19 mai, pas moins de 45 films, la moitié inédits et la moitié sortis avant le dernier confinement, sont sur les rangs, selon un décompte du Film Français.

Passé cette déferlante, il faudra encore compter entre 15 et 20 sorties par semaine, dont ceux qui ont brillé aux Oscars (The Father de Florian Zeller le 26 mai puis Nomadland de Chloé Zhao le 9 juin) et les choses pourraient se corser avec la levée programmée des jauges début juillet, la cohorte de films présentés à Cannes le même mois, et le retour à venir des blockbusters américains.

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Face à cette déferlante, les professionnels du cinéma n'ont pas réussi à s'entendre sur un calendrier concerté des sorties, même si les distributeurs indépendants vont continuer de discuter entre eux, explique Etienne Ollagnier, du Syndicat des distributeurs indépendants. Faute d'accord global, les autorités en ont appelé à "un engagement fort de solidarité de toute la filière" pour protéger les films et les cinémas les plus fragiles et pour qu'un maximum de films puisse être programmés aux quatre coins du pays.

La partie s'annonce particulièrement serrée pour le cinéma indépendant, pris en tenaille entre les plans des majors et la puissance des grands réseaux de salles, souligne Sophie Dulac, dirigeante de la société de production, distribution et diffusion qui porte son nom. "On va devoir se battre" pour que les salles indépendantes aient accès à certains films d'auteur porteurs, souligne-t-elle.

"Faire des choix"

"Ces trois premières semaines vont nous permettre de redémarrer la machine", tempère de son côté le patron de la Fédération des cinémas français (FNCF), Richard Patry. Plus que l'afflux de films, les salles doivent gérer les derniers détails du protocole sanitaire, les jauges à 35% au début, souligne-t-il : "il y a un vrai bonheur à retrouver nos spectateurs, les films, et se sentir à nouveau utile !".

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Vu de Garat, dans la banlieue d'Angoulême, la profusion de films est surtout une bonne nouvelle pour les spectateurs, confirme Aurélie Delage, dirigeante du cinéma Mégarama: "on va pouvoir constituer une offre pour tous les publics, avec une grande diversité".

De la comédie d'action 30 jours max aux courses-poursuites jeune public de Tom et Jerry en passant par la comédie absurde Mandibules de Quentin Dupieux, il y en aura pour tous les goûts... Et au final, les programmateurs ont toujours dû "faire des choix", relativise-t-elle.

Car dans les cinémas français, l'embouteillage ne date pas d'hier : selon le Centre national de la cinématographie (CNC), en 2019, quatorze nouveautés sortaient déjà chaque semaine, et vingt les semaines les plus chargées. Quand chaque cinéma dispose, en moyenne, de seulement... trois salles.

Article original publié sur BFMTV.com