Malgré l'absorption de Thalys, Eurostar n'est pas tiré d'affaire
Eurostar remplace la marque Thalys, première étape de la fusion entre les deux compagnies. Reste le plus dur à faire : concrétiser le rapprochement opérationnel des deux compagnies et leur redressement financier, après deux années de crise sanitaire.
C’est la première étape de la fusion entre Eurostar et Thalys : la création d'une marque unique qui s'affichera progressivement sur l'ensemble de la flotte des deux compagnies ferroviaires. Présenté en grande pompe ce 24 janvier à Bruxelles, le nouveau blason s'inspire de l'Etoile du Nord, la ligne ferroviaire qui reliait Paris Bruxelles et Amsterdam dans les années 20.
Après un retard de quelques années dû à la crise du Covid-19, la fusion entre Eurostar et Thalys est définitivement enclenchée. Les deux filiales de la SNCF - la première dirigée vers Londres et la seconde focalisée sur l'axe Paris-Bruxelles-Amsterdam - vont désormais faire cause commune sous bannière unique, suivant le projet lancé par la SNCF en septembre 2019.
L'alliance a reçu l'approbation de la Commission européenne fin mars dernier et la holding Eurostar Group est née le 1er mai 2022. La compagnie ferroviaire française SNCF est l'actionnaire majoritaire de la holding (55,75% des parts), tandis que la SNCB en détient 18,5%.
La fin officielle de la marque Thalys
C’est ainsi la fin officielle de la marque Thalys, qui avait effectué son lancement commercial à la mi-1996 sur Paris-Amsterdam. La signalétique Thalys va être progressivement recouverte sur les 51 rames TGV par un flocage au nom d'Eurostar, "une marque plus porteuse à l’internationale, justifie Gwendoline Cazenave, la directrice d’Eurostar Group. En Amérique du Nord ou en Asie, elle est même plus connue que la marque TGV." Pour l’heure, les deux couleurs d’origine des rames, le rouge rubis de Thalys et le bleu et jaune propre à Eurostar, sont toutefois maintenues, de même que les aménagements intérieurs.
L’ambition de la SNCF est de forger "la première entreprise ferroviaire à grande vitesse internationale", desservant cinq pays européens. Une nécessité en pleine ouverture à la concurrence du marché du ferroviaire. Ses concurrents espagnol ou italien (Renfe, Trenitalia) lorgnant déjà des lignes en France et au-delà.
Mais le chemin re[...]
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