Malaga, récit d’une descente aux enfers
Dix ans après une fantastique épopée européenne où s’empilaient les joueurs de renom, Malaga est relégué en troisième division espagnole. Un retour au football non professionnel, symbole d’une descente aux enfers annoncée.
C’est l’histoire d’un conte de fées qui vire au cauchemar, en moins de dix ans. Le 9 avril 2013, Malaga et son équipe de all stars font rêver toute l’Espagne. Dans le 4-4-2 phare de Manuel Pellegrini, des grands noms sont alignés sur la pelouse du Westfalenstadion. Caballero, Gámez, Demichelis, Sánchez, Antunes, Joaquín, Toulalan, Camacho, Duda, Isco, Baptista… Après un match nul 0-0 à la Rosaleda à l’aller, le club andalou croit pouvoir renverser le grand Borussia Dortmund grâce notamment à l’ouverture du score par Joaquín dès la 25e minute. Mais c’est compter sans un arbitrage douteux, qui voit le géant allemand se qualifier au bout du temps additionnel grâce à un but qui aurait dû être refusé pour hors-jeu en scellant une défaite 3-2 que le président qatari de l’époque Abdullah Al Thani ne digérait toujours pas sept ans plus tard. Une époque très lointaine pour Malaga, qui a vécu ce samedi un retour sur terre des plus brutaux et une relégation en Primera RFEF (troisième division espagnole) dix ans après cet épisode doré.
UEFA, je t’aime moi non plus
L’attaquant phare de cette équipe bleu et blanc Ruben Castro avait pourtant entre ses pieds la balle du 2-1 face à Alavés, qui aurait permis à Malaga de croire encore un peu au maintien en Segunda. Car si les supporters malaguistas s’étaient vu promettre en début de saison un retour en Liga dès l’été, ils ont tous très vite compris qu’avec onze points de retard sur le premier non-relégable au 20 mars dernier, l’objectif était surtout une survie au sein du football professionnel. Vingt-cinq ans après leur ascension en deuxième division, les Blanquiazules retrouvent finalement les tréfonds du football espagnol dans un championnat semi-pro remodelé en deux poules régionales de vingt équipes. Championnat où se morfond déjà un autre illustre club ibérique, le Deportivo la Corogne, qui bataille depuis trois saisons pour retrouver sa place. Et comme souvent lorsque de tels monuments du ballon rond local s’effondrent, il faut trouver des coupables. À Malaga, celui qui était arrivé il y a dix ans avec ses mallettes blindées de pétrodollars qataris fait figure de parfait fautif.…
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