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La majorité des lycéens sont favorables aux signes religieux à l’école, selon un sondage

Des lycéens - Image d'illustration  - -
Des lycéens - Image d'illustration - -

Un tout récent sondage en dit long sur la perception de la laïcité au sein de notre société par les plus jeunes. Pour ces travaux de l'Ifop commandés par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et la revue universaliste le Droit de vivre (DDV), 1006 jeunes de plus de 15 ans représentatifs de la population lycéenne ont été interrogés, quelques semaines après l'assassinat du professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine.

Et d'après les résultats, dévoilés ce mercredi, les étudiants semblent appeler à une plus grande tolérance envers la religion en milieu scolaire. Ainsi, 52% des lycéens interrogés se disent par exemple favorables au port de signes religieux ostensibles (croix, voile, kippa, turban...) par les élèves dans les lycées publics (contre 25% pour l'ensemble des Français). Ce chiffre baisse à 50% pour les collèges publics (contre 21%).

Les lycéens interrogés sont également une majorité à être d'accord avec le port de tels signes religieux par des parents d'élèves lors de sorties scolaires (57%) et par des agents du service public (par exemple des policiers, des infirmières, des agents de mairie...) à 50%. Là encore, ces résultats sont bien au-delà de ceux enregistrés auprès du reste de la population (respectivement 26 et 25%).

Pas de blasphème?

En ce qui concerne la liberté de blasphémer, les lycéens semblent bien plus partagés. Ainsi, ils sont 49% à penser que les journaux, dont Charlie Hebdo, ont eu raison de diffuser des caricatures de Mahomet au nom de la liberté d'expression tandis que 27% estiment qu'ils ont eu tort et que cela "constituait une provocation inutile". Ce résultat est éloigné de ce que pense le reste de la population française qui soutient à 59% ces médias.

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Les lycéens sont en revanche majoritaires à valider le choix de Samuel Paty d'avoir présenté à ses élèves plusieurs caricatures dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Toujours selon le sondage de l'Ifop, 61% des lycéens estiment que l'enseignant a eu raison, contre seulement 17% qui montrent leur désapprobation.

De manière plus générale, le droit au blasphème semble créer une division claire entre les sondés. Ainsi, 52% des lycéens ne sont pas favorables au droit de "critiquer, même de manière outrageante, une croyance, un symbole ou un dogme religieux" en France - une proportion qui monte à 78% chez les sondés musulmans.

Ils sont 43% à penser que les lois de 2004 contre les signes religieux à l'école et de 2010 prohibant le voile intégral dans l'espace public sont "discriminatoires" envers au moins une religion, 37% à juger qu'elles sont "discriminatoires" spécifiquement envers les musulmans.

"Double clivage"

Les lycéens ont également été interrogés sur les attentats commis en France en 2015. Si selon une dernière enquête de 2016 seuls 7% des 15-17 ans ne condamnaient pas fermement les terroristes, ce taux est désormais monté à 16%, même s'il s'agit toujours d'une minorité. Dans le détail, la désapprobation semble moins forte chez les élèves musulmans puisqu'au total, 22% d'entre eux n'expriment pas de condamnation totale - contre 14% pour les non-musulmans.

Selon François Kraus, en charge du sondage, il existe ici "un double clivage mis en exergue par cette enquête – celui entre les jeunes et le reste des Français d’une part, celui entre les jeunes musulmans et le reste de la jeunesse d’autre part."

Un constat tempéré par des enseignants interrogés par Le Parisien, qui assurent que la laïcité n'est jamais remise en cause par les élèves. "En 20 ans de Seine-Saint-Denis, je n'ai jamais connu la volonté de mettre en cause systématiquement le contenu des cours, ou la laïcité en tant que telle", explique par exemple une professeure d'Aubervilliers.

Article original publié sur BFMTV.com