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Macron veut réformer l'ISF pour doper l'investissement productif

Emmanuel Macron prône une évolution de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), estimant que cette taxe, dans sa forme actuelle, pénalisait l'investissement productif. /Photo prise le 14 juin 2016/REUTERS/Philippe Wojazer (Reuters)

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a de nouveau plaidé jeudi pour une évolution de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), estimant que cette taxe, dans sa forme actuelle, pénalisait l'investissement productif. "On doit adapter le cadre fiscal dans lequel on opère, dont l'ISF", a-t-il déclaré lors d'un colloque organisé à Paris par l'Institut Montaigne et McKinsey Global Institute. Selon lui, la France protège trop la rente et ne favorise pas assez la prise de risque, ce qui nuit à son développement économique. "En France, contrairement aux idées reçues et parfois avec entre guillemets les meilleurs sentiments du monde, on a beaucoup plus protégé le capital dormant que le capital productif", a-t-il dit. De précédentes déclarations d'Emmanuel Macron sur le sujet avaient été fraîchement accueillies par le Premier ministre Manuel Valls, qui avait rappelé le ministre de l'Economie à la solidarité gouvernementale. Emmanuel Macron, qui estime toujours qu'"aujourd'hui l'ISF pose un problème pour celles et ceux qui voudraient tout simplement investir et aider (au) développement" des entreprises, juge cependant que le contexte n'est pas propice à une évolution de cet impôt. MAUVAIS CONTEXTE "Si on arrive devant les gens dans le contexte politique et social qu'on connaît en leur disant: 'J'ai eu une bonne idée ce matin, on va supprimer ou réformer l'ISF' (...), à mon avis ce n'est pas majoritaire dans le pays, ça ne va pas plaire à tout le monde", a-t-il souligné. Mais pour le ministre de l'économie, la situation actuelle recouvre des "ambitions totalement paradoxales, en tout cas antinomiques". "La France est attachée à sa souveraineté économique, on préfère qu'il y ait des champions français, plutôt que des Américains et des Chinois, qui viennent investir dans nos entreprises (...) mais la condition pour développer les entreprises françaises, c'est qu'il y ait du capital français", a ajouté Emmanuel Macron. Dans cette optique, le "compte entrepreneur investisseur", dispositif visant à alléger la taxation du capital productif pour favoriser l'investissement, sera présenté à l'automne dans le cadre du projet de loi de finances 2017, a précisé le ministre de l'Economie. Mais ce dispositif ne représente que le "début d'une série de mesures qu'on doit continuer à prendre pour favoriser cet écosystème" afin de "créer un environnement fiscal beaucoup plus clair, plus stable et plus favorable à ce réinvestissement". Ce véhicule d'investissement permet "à celles et ceux qui ont réussi par leur entreprise" de réinvestir "sans frottement fiscal, avec une sécurité sur l'impôt sur le revenu et sur l'ISF", a expliqué le ministre de l'Economie. Manuel Valls avait annoncé en février dernier au Salon des entrepreneurs la prochaine création d'un nouveau véhicule d'investissement adapté aux entrepreneurs-investisseurs. (Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)