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Macron justifie l'opération Areva-EDF par l'international

Dans la centrale nucléaire de La Hague. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a déclaré que le projet de reprise de l'activité réacteurs d'Areva par EDF se justifiait en particulier par la nécessité de rendre la filière nucléaire plus efficace à l'international. /Photo prise le 22 avril 2015/REUTERS/Benoît Tessier

PARIS (Reuters) - Le projet de reprise de l'activité réacteurs d'Areva par EDF se justifie en particulier par la nécessité de rendre la filière nucléaire plus efficace à l'international, a déclaré jeudi le ministre de l'Economie Emmanuel Macron.

L'Etat français a validé mercredi ce projet selon lequel EDF devrait devenir l'actionnaire majoritaire d'Areva NP, qui inclut la construction des réacteurs nucléaires, l'assemblage des combustibles et les services à la base installée, et il prévoit de recapitaliser Areva "à la hauteur nécessaire".

Dans un premier temps, les activités de conception, de gestion de projets et de commercialisation des réacteurs neufs seront rapprochées dans une société dédiée, ce qui doit notamment permettre "une politique d'exportation ambitieuse", selon le communiqué diffusé mercredi par l'Elysée.

"Il faut que le camp français travaille ensemble à l'international. Quand on regarde qui va commander les prochaines centrales en France, pour le renouvellement du parc nucléaire et sa modernisation, ce sera EDF", a déclaré Emmanuel Macron sur France Info.

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"A l'international c'est la même chose, (pour) les grands marchés on nous demande qu'il y ait EDF", a-t-il ajouté.

EDF a déposé le 22 mai une offre indicative de rachat des d'Areva NP qui atteint selon la presse un peu plus de deux milliards d'euros, à comparer avec une valorisation de 2,7 milliards d'euros dans les comptes d'Areva.

Le projet suscite des craintes chez Areva car il laisserait au groupe le seul contrôle des mines d'uranium et du combustible et marquerait de fait la fin de son "modèle intégré", qui implique une présence sur l'intégralité des activités nucléaires.

Les syndicats, qui s'opposent à la cession de l'activité réacteurs à EDF et à la suppression de 3.000 à 4.000 postes en France annoncée début mai, rejettent en outre l'idée qu'Areva se retrouve seul avec les passifs liés au réacteur EPR en construction en Finlande (OL3).

Les retards et surcoûts de ce projet ont conduit Areva à enregistrer 4,6 milliards d'euros de provisions jusqu'ici.

"Aujourd'hui il n'y a pas de lien entre cette opération (Areva-EDF) et les tarifs de l'électricité", a en outre déclaré Emmanuel Macron jeudi.

Le Journal du Dimanche, dans sa dernière édition, rapportait que le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy demandait une hausse des tarifs de 2,5% par an sur trois ans et qu'une telle augmentation serait pour le gouvernement une façon de compenser la participation de l'électricien public au sauvetage d'Areva.

L'Etat français, qui détient environ 87% du capital d'Areva et 84,5% de celui d'EDF, a indiqué que les entreprises devraient finaliser les principes de leur rapprochement dans un délai d'un mois.

(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)