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Lyon: plusieurs maires de la métropole menacés en marge des violences urbaines

Des policiers en patrouille à Bron samedi 6 mars 2021.  - OLIVIER CHASSIGNOLE
Des policiers en patrouille à Bron samedi 6 mars 2021. - OLIVIER CHASSIGNOLE

La Duchère à Lyon jeudi soir, Rillieux-la-Pape vendredi, Bron samedi. Ces derniers jours, la métropole lyonnaise a subi des débordements urbains à répétition, marqués par des échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre et de nombreux incendies de véhicules.

Signe que le climat continue de se tendre, le maire LR du 2e arrondissement, Pierre Oliver, a rapporté au Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il a surpris en plein tournage de clip de rap illégal dans un sous-sol de la gare Perrache. Le maire explique avoir sorti son téléphone pour filmer cette activité quand "deux ou trois individus" l’ont suspris.

"Une dizaine sont arrivés vers moi, en me menaçant, en m’insultant (...) L’un d’eux avait un couteau avec une lame de 20 centimètres (...) A un moment, d’autres membres sont venus pour calmer le jeu", raconte Pierre Oliver qui en a profité pour s'éclipser. Il a ensuite déposé plainte.

"Le maire on va couper la tête"

A une dizaine de kilomètres du 2e arrondissement de Lyon, le maire de Rillieux-la-Pape a lui aussi fait l'objet d'admonestations. Samedi, au lendemain des incidents qui ont eu lieu dans le quartier des Alagniers, Alexandre Vincendet a découvert "de graves menaces" inscrites sur les murs d'une école primaire et de la Maison pour tous, affirme-t-il sur sa page Facebook.

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"Le maire on va couper la tête (sic)" et "La municipale on va vous brûlé (sic)", est-il écrit.

Un suspect a été interpellé à la suite de ces tags, pris en flagrant délit, a indiqué dimanche la police du Rhône.

Protection policière

Le maire de Rillieux-la-Pape avait déjà fait l'objet de menaces en février dernier. Face à ces menaces répétées, Alexandre Vincendet a annoncé porter plainte. Son placement sous protection policière est à l'étude, indique-t-il au Figaro.

"Le cabinet du ministre de l'Intérieur m'a fait savoir que l'Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) est en train d'évaluer la situation", fait savoir le maire.

Une mesure dont bénéficie déjà Jérémie Bréaud, maire de Bron, après avoir lui aussi reçu des menaces répétées. Selon l'édile, l'action de la police contre le trafic de drogue est à l'origine de ces violences. Mais une source policière confie à l'AFP que les forces de l'ordre sont aussi montrées du doigt pour l'accident d'un mineur survenu en marge des heurts. Cet adolescent de 15 ans a été hospitalisé samedi soir dans un état grave.

Des jeunes ont indiqué à des pompiers auditionnés qu'"il avait pris la fuite avec eux par peur de la police" avant de chuter, d'être saisis de convulsions puis de perdre connaissance, selon le parquet, qui a annoncé l'ouverture d'une enquête.

21 interpellations

A la Duchère, c'est un autre accident de scooter qui a mis le feu aux poudres jeudi. La veille, un adolescent de 13 ans qui roulait sans casque a été gravement blessé après avoir perdu le contrôle de son véhicule. Des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti. Une enquête a été confiée à l'IGPN.

"Les collègues sont intervenus uniquement pour secourir ce jeune", se défend une source syndicale policière. "Il y a une minorité qui, aujourd'hui, quoi qu'on puisse faire, fait tout de suite l'amalgame et nous pointe du doigt."

Au total, 21 individus ont été interpellés, dont une majorité de mineurs, après ces trois nuits de troubles, a fait savoir Gérald Darmanin. Réclamé depuis de nombreux mois par les élus de la métropole, un renfort de 200 policiers et gendarmes est mobilisé à Lyon depuis samedi.

Article original publié sur BFMTV.com