LVMH : un ex-patron de l'espionnage en correctionnelle pour usage de ses réseaux au profit de Bernard Arnault

Capital · (Chesnot/Getty Images)

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"Le Squale", surnom de Bernard Squarcini, ex-patron de l'espionnage français, est renvoyé en correctionnelle dans l'affaire LVMH. Celui qui a été le chef de la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI) entre 2008 et 2012 est accusé d'avoir illicitement usé de ses réseaux policiers afin d'obtenir des informations confidentielles, au bénéfice notamment du patron de LVMH Bernard Arnault, rapporte l'AFP, de source judiciaire. Dix autres personnes seront jugées aux côtés de Bernard Squarcini, dont les liens avec le géant du luxe LVMH constituent le fil rouge de cette enquête ouverte il y a douze ans qui met également en cause d'anciens magistrats, préfets et hauts responsables policiers.

Missionné par le géant du luxe, M. Squarcini est notamment soupçonné d'avoir fait espionner entre 2013 et 2016 le journaliste François Ruffin, devenu depuis député de gauche radicale, au moment où il réalisait un documentaire critique sur le fondateur de LVMH Bernard Arnault, qui dispute à Elon Musk le titre d'homme le plus riche du globe. Le groupe de luxe échappera toutefois à un procès, qui aurait pu ternir son image. Fin 2021, il a conclu avec le parquet de Paris une convention judiciaire aux termes de laquelle il a versé 10 millions d'euros d'amende en échange d'un abandon de toute poursuite et sans reconnaître une quelconque culpabilité.

Ces conventions judiciaires, qui existent de longue date aux Etats-Unis, ont été introduites dans le droit français en 2016 pour traiter certaines (...)

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