Fin des moteurs thermiques en 2035: Le "oui… mais" de l'Union européenne
L'Union européenne valide ce lundi le principe de la fin des moteurs thermiques pour les voitures neuves à partir de 2035. Mais Bruxelles s'est engagé à ouvrir plus nettement la voie aux carburants de synthèse dans une proposition séparée, qui devra être validée d'ici à l'automne 2024.
La diplomatie est sauve. L'Union européenne a mis fin ce lundi à trois semaines de tractations formelles et informelles. Elle a validé le principe de la fin des moteurs thermiques pour les voitures neuves à partir de 2035. Le texte contraindra les automobiles neuves à ne plus émettre de CO2 au roulage, interdisant de fait les véhicules essence, diesel, et hybrides, au profit du tout-électrique. Un "large soutien" a été trouvé parmi les ambassadeurs des 27 pays membres à Bruxelles, a annoncé la présidence suédoise du Conseil de l'Union. Ceux-ci ont accepté que ce règlement historique soit "mis à l'ordre du jour" d'une réunion mardi des ministres de l'Energie pour adoption formelle, ultime étape du processus législatif.
Bruxelles s'est toutefois engagé à ouvrir plus nettement la voie aux carburants de synthèse dans une proposition séparée qui devra être validée d'ici à l'automne 2024. Tout ça pour ça. Finalement, "le texte est inchangé. La règle des 100% de voitures zéro émissions de gaz à effet de serre en 2035 est donc maintenue", réagissait samedi le président de la Commission Environnement du Parlement Européen, après l’obtention vendredi soir d’un compromis avec l’Allemagne sur l’utilisation après 2035 des carburants de synthèse.
"Les véhicules équipés d'un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s'ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d'émissions de CO2", s'est réjoui pour sa part vendredi le ministre allemand des Transports Volker Wissing, à l'origine de la fronde de Berlin vis-à-vis du tout-électrique. “Le principe de neutralité technologique l’a emporté”, s’est félicitée pour sa part la Première ministre italienne Giorgia Meloni. “Si une technologie respecte l’objectif de neutralité carbone, alors il faut l’autoriser”, plaide celle qui défend la cause des biocarburants produits à partir de biomasse. Ces réactions quelque peu contradictoires prouvent que les interprétations divergent !
Berlin avait stupéfié ses partena[...]
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