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Les pays de l'UE veulent reconduire davantage de migrants

LUXEMBOURG (Reuters) - Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se sont entendus jeudi à Luxembourg pour reconduire davantage d'étrangers en situation irrégulière dans leur pays et ont évoqué la création d'un corps européen de gardes-frontières pour faire face à l'afflux de réfugiés et de migrants. "L'augmentation du taux de reconduite doit avoir un effet dissuasif sur l'immigration clandestine", disent-ils dans une déclaration commune. Ils considèrent en outre la détention comme "un moyen légitime en dernier ressort" pour éviter que les étrangers en situation irrégulière ne disparaissent avant d'être reconduits. Ils expliquent envisager d'utiliser davantage de "leviers", dont celui de l'aide financière, pour convaincre les pays d'origine d'accepter le retour de leurs ressortissants reconduits. "Les retours sont toujours durs, mais (...) nous ne pouvons accueillir et soutenir les réfugiés ayant besoin d'être protégés que si ceux qui n'en ont pas besoin ne viennent pas ou sont rapidement reconduits", a déclaré le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, à son arrivée à Luxembourg. Dans la soirée, les ministres de l'Intérieur ont été rejoints par leurs collègues des Affaires étrangères ainsi que par des délégations turque, jordanienne, libanaise et de pays des Balkans, pour une conférence sur la crise migratoire. "Il s'agit d'unir nos forces pour régler une question qui sera très difficile à résoudre", a expliqué la porte-parole de la diplomatie européenne Federica Mogherini. La réunion s'est achevée par une déclaration dans laquelle l'UE s'est engagée à aider davantage les pays les plus concernés par les réfugiés. DÉBUT DES RÉPARTITIONS VENDREDI Lors d'une visite dans un centre d'enregistrement de migrants à Passau, en Bavière, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré que 25 millions de personnes étaient en déplacement dans des régions proches de l'Europe, plus que le continent ne pouvait en accueillir. Mais la réponse, a-t-il ajouté, n'est pas d'ériger un mur comme au temps de la guerre froide. "Nous avons eu assez longtemps un mur en Europe", a-t-il dit. "Et nous n'avons certainement pas besoin d'en avoir entre pays membres de l'UE." Chaque année, plusieurs centaines de milliers de demandeurs d'asile déboutés et d'étrangers dont le visa est arrivé à expiration restent en Europe. Quelque 400.000 ordres d'expulsion ont été délivrés l'an dernier mais seuls 40% d'entre eux ont été appliqués, selon les chiffres de la Commission européenne. Comme François Hollande mercredi dans un discours à deux voix avec la chancelière allemande Angela Merkel au Parlement européen, le ministre Français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a proposé de doter l'agence Frontex de moyens supplémentaires et de créer à terme un corps européen spécifiquement chargé comme elle de la sécurité aux frontières extérieures de l'Union. Ce corps pourrait être habilité à intervenir dans les Etats membres qui ne peuvent l'assurer eux-mêmes. Mercredi, le président français et la chancelière ont consacré l'essentiel de leur discours à la crise migratoire engendrée par la guerre en Syrie, qui met les mécanismes européens à rude épreuve, notamment le traité de libre circulation de Schengen. L'un des points les plus épineux des débats en cours concerne la répartition des réfugiés arrivés en Grèce et en Italie. Les pays d'Europe centrale et orientale restent hostiles au principe des quotas contraignants. Les premières répartitions doivent avoir lieu vendredi. Elles concernent des Erythréens arrivés en Italie, qui doivent être accueillis en Suède. Le gouvernement de Bavière se réunira le même jour pour envisager des "mesures d'urgence", y compris le renvoi de réfugiés vers l'Autriche, afin de ralentir le flot de migrants arrivant sur son territoire, a quant à lui annoncé le ministre-président du Land du sud de l'Allemagne Horst Seehofer dans une interview au quotidien Bild. (Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)