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L'UE doit "renverser son rapport de force avec la Turquie", selon Franck Riester

L'UE DOIT "RENVERSER SON RAPPORT DE FORCE AVEC LA TURQUIE", SELON FRANCK RIESTER

PARIS (Reuters) - L'Union européenne doit "renverser son rapport de force avec la Turquie" lors du Conseil européen de décembre, en réaction aux attaques du président turc Recep Tayyip Erdogan contre Emmanuel Macron et à ses appels au boycott de produits français, a estimé mardi le ministre délégué au Commerce extérieur Franck Riester.

"L'Europe est unie et lors du prochain Conseil de l'Union européenne, l'Europe devra prendre les décisions qui lui permettront de renforcer son rapport de force avec la Turquie, pour mieux défendre ses intérêts et mieux défendre les valeurs européennes", a déclaré Franck Riester lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Erdogan reproche à Emmanuel Macron d'avoir déclaré que la France ne renoncerait pas aux caricatures après l'assassinat du professeur Samuel Paty, tué et décapité le 16 octobre dernier en région parisienne par un réfugié d'origine tchétchène pour avoir montré des dessins de Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.

Quatre partis turcs ont publié mardi une déclaration commune condamnant la position du président de la République, estimant qu'ils sont susceptibles de provoquer des "conflits destructeurs" entre personnes de confessions différentes.

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"Par ses actions irréfléchies sous prétexte de soutenir la liberté d'expression, (Macron) déclenche un conflit, une rupture dont les répercussions mondiales peuvent profondément et négativement affecter les personnes de toutes confessions", écrivent l'AKP, parti islamo-conservateur au pouvoir, son allié d'extrême droite le MHP, le principal parti d'opposition CHP et le parti nationaliste et laïque Iyi. Seul le parti prokurde HDP n'a pas signé cette déclaration.

La controverse franco-turque s'ajoute aux prétentions turques sur des eaux territoriales également revendiquées par la Grèce et Chypre en Méditerranée orientale qui ont incité les dirigeants européens, le 2 octobre dernier, à donner à la Turquie jusqu'à début décembre avant d'envisager des sanctions économiques.

La France et l'Allemagne ont déclaré à la mi-octobre que la Turquie n'avait que "quelques semaines" pour changer de position et cesser ses "provocations".

(Michel Rose, Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)